Des médecins militaires en renfort en Slovaquie
(BRUXELLES2) C'est une mission un peu spéciale, et éclair, qu'a décidé le gouvernement tchèque. Il a dépêché une trentaine de médecins militaires dans le pays voisin, la Slovaquie, samedi, pour venir en aide au gouvernement qui a déclaré l'état d'urgence, après la démission collective de nombreux médecins hospitaliers.
Environ 1200 des 7000 médecins hospitaliers que compte la Slovaquie ont, en effet, démissionné le 1er décembre, pour protester contre leurs conditions salariales qu'ils estiment défavorables et le blocage des négociations (ils refusent l'augmentation de 300 euros consenties). La Premier ministre slovaque, Iveta Radi?ová, avait demandé l'aide à son homologue tchèque, Petr Necas. des médecins militaires tchèques pour pourvoir aux gardes de nuit dans les principales villes du pays.
Une trentaine de médecins militaires sont donc arrivés samedi à Bratislava pour assurer le remplacement des médecins démissionnaires. Mais ils ne sont pas restés bien longtemps. Les critiques ont fusé de part et d'autre de la frontière. Même « Les médecins militaires tchèques sont leaders dans leurs domaines. L'objectif était de sauver des vies humaines. Nos médecins durant leur séjour dans la République slovaque, y ont clairement contribué. » a expliqué le Ministre tchèque de la Défense, Alexandr Vondra. « Les Slovaques nous ont demandé de l'aide. Nous l'avons fourni dans la mesure du possible. Si nous avions été dans la même situation, je crois que nous aurions pu bénéficié de l'aide de pays voisins. »
Une "mission" qui suscite cependant une nette polémique dans les deux républiques de l'Est. Les syndicats slovaques ont comparé cette mission à l'intervention du pacte de Varsovie en 1968. Tout en jugeant ce commentaire excessif, Lidove Noviny, quotidien conservateur, estime pour sa part que cette mission était « anti-constitutionnelle ». Les médecins sont rentrés aujourd'hui en république tchèque, assure pour sa part le ministère de la Défense à Prague.