Au Kosovo, la réserve reste de mise
(BRUXELLES2) A.F. Rasmussen le secrétaire général de l'OTAN a, de nouveau, lancé un appel mercredi (7 décembre) pour débloquer la situation au nord du Kosovo, condamnant la politique des barrages mis en place par les kosovars serbes. « Les restrictions à la liberté de mouvement ne sont pas acceptables. L'utilisation de la violence n'est pas acceptable. En particulier, les attaques contre nos soldats et contre tout membre des missions internationales au Kosovo sont inacceptables. » Même s'il a remarqué quelques pas positifs - l'appel du President Tadic à lever les barricades à retourner chez eux, l'accord sur les postes frontières entre Belgrade et Pristina (sous l'égide de l'Union européenne), la levée du premier barrage -, le secrétaire général de l'Alliance reste ferme. « Nous avons besoin d'en voir plus. La liberté de circulation doit être complètement rétablir dans le nord du Kosovo. »
Processus de retrait en stand bye
De là, à interrompre le processus de lente décrue des effectifs entamée il y a un an, il y a un pas que personne n'a voulu franchir officiellement. « On a franchi l'étape 2 mais on n'est pas encore à l'étape 3 » m'a expliqué un spécialiste du dossier à l'Alliance. En fait, pour l'instant, on ralentit simplement ce processus. Selon un dernier pointage, les effectifs de la Kfor sont aujourd'hui de 6.600 militaires sur place. Ce qui est somme toute suffisant, surtout si on effectue quelques redéploiements vers le nord. Ce chiffre comprend d'ailleurs la réserve de 700 hommes (fournie par les Allemands et les Autrichiens) qui a été appelée en renfort au début des évènements. C'est au commandant de la Kfor qu'il revient de décider si, oui ou non, il peut se passer de cette réserve. En revanche, c'est aux ambassadeurs du NAC (le Conseil de l'Alliance atlantique) qu'il revient de décider de franchir l'étape 3 pour accélérer le processus.