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Les quelques minutes nécessaires en Côte d’Ivoire

(BRUXELLES2 à Paris) En Côte d'Ivoire, comme en Libye, le déclenchement de l'opération aussi s'est joué à quelques minutes, comme l'a précisé le ministre de la Défense Gérard Longuet au colloque "regards sur une année d'engagements opérationnels » qui se tient aujourd'hui à Paris. Les Français n'intervenaient en effet qu'en soutien d'une mission de l'ONUCI (la force de l'ONU). Il fallait donc que la réalité opérationnelle suive la réalité politique et juridique.

Or, les hélicoptères ukrainiens n’avaient pas d’instrument de vol de nuit et ne pouvaient voler que de jour. La réunion commençait à 17h locales... Il fallait faire vite, que la lettre arrive suffisamment tôt pour que les hélicoptères ukrainiens de l’ONU ouvrent les hostilités. Puis les Français pouvaient suivre… 

L'erreur tactique de Gbagbo

« L’erreur tactique de Gbagbo a été de concentrer toutes ses armes lourdes sur un seul site » explique le ministre qui détaille les conditions de l'intervention finale. « Nous avons inventé le clapet anti-retour. » Comme les troupes de Ouattara semblaient un peu hésiter à s’engager, « un régiment d’infanterie de marine a été placé sur le bd de France. Et nous avons fermé » (Nb : sans possibilité de revenir en arrière). Mais les Français se sont arrêtés juste avant la prise de Gbagbo « On les a laissés aller. On s’est arrêté à la porte, confirme le ministre. Et on a laissé les Ivoiriens régler les problèmes entre eux.  »

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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