Incidents au nord Kosovo. Discussions suspendues. Eulex réagit
(BRUXELLES2) L'incident près de Gate 1, le poste-frontière du Kosovo avec la Serbie, a fait une vingtaine de blessés mardi (27 septembre). 16 manifestants kosovars d'origine serbe (Kos), selon la terminologie officielle, ont été blessés ainsi que 4 militaires de la Kfor, dont un grièvement atteint après l'envoi d'objets incendiaires (*), les discussions qui devaient se tenir, aujourd'hui, à Bruxelles entre Serbes et Kosovars ont été suspendues.
La délégation serbe ne voulait pas participer
Une suspension due à la délégation serbe comme l'a confirmé Robert Cooper, le haut diplomate européen chargé de conduire les négociations. « La délégation serbe n'était pas prête à participer à des discussions d'aujourd'hui. » « La situation aux postes-frontières dans le nord du Kosovo ne fait pas partie du dialogue, ni l'objet d'aucune négociation séparée avec la Serbie. » a-t-il précisé. « A la réunion d'aujourd'hui, il était prévu de discuter de énergie, des télécommunications et de la participation du Kosovo dans des fora régionaux. Les parties devaient également discuter de l'application des accords précédents. » Et d'ajouter : « Le dialogue se poursuivra lorsque la partie serbe sera prête à se réengager. L'objectif de ce processus reste de discuter de questions qui visent à améliorer la vie des gens et amener les parties à se rapprocher de l'UE. »
La violence n'est pas le bon chemin, réplique EULEX
Après les incidents, la mission européenne 'EULEX' chargé d'assurer l'"Etat de droit" au Kosovo a réagi « condamnant fermement la violence » et appelant « chacun à faire preuve de retenue et d'agir de manière responsable ». « Une fois de plus l'EULEX doit souligner que la violence n'est pas la voie à suivre. Il est important que les gens restent calmes, fassent preuve de retenue et agissent de façon responsable. » L'UE - faut-il préciser « appuie l'action d'Eulex visant à la suppression des barricades qui restreignent la liberté de mouvement ».
(*) Les manifestants s'opposaient au démantèlement d'une barrière sauvage implantée à quelques mètres du poste frontière "Gate 1 à Jarinje.