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Brève blogPiraterie maritime

L’OTAN sceptique sur la recrudescence d’attaques pirates

(BRUXELLES2) Les experts du centre maritime de l'OTAN se sont livré, effectivement lundi (15 août), à une analyse de la situation actuelle. S'ils se montre préoccupés par la situation dans le sud de la mer Rouge, le détroit de Bab Al-Mandeb et le golfe d'Aden, ils estiment en revanche que les nombreux rapports sur les « attaques "d'essaims" de skiffs pirates s'en prenant au trafic marchand relatés le mois dernier » sont à prendre avec des pincettes (NB : notamment relatés par la marine iranienne, voir dernières nouvelles du 31 juillet). « Nous sommes sceptiques pour estime que cela peut être l'activité des pirates ». Selon l'OTAN, « malgré les nombreux rapports, les activités de piraterie dans cette zone reste constant, mais à faible intensité. « En Juillet, nous avons eu trois attaques confirmées sur 22 rapports et sans aucun navire marchand piraté. Le temps est tel qu'agir tant dans la mer d'Arabie que dans le bassin somalien reste un défi et il n'existe actuellement aucune activité connue des pirates dans ces zones ». (...) « Il semble plutôt que les attaques de pirates se déplacent plus au nord dans la mer Rouge » comme en témoignent les derniers rapports. Deux attaques de pirates ont ainsi été confirmées, le 12 août, dans le sud de la mer rouge. Les deux navires attaqués ont pu échapper à leurs poursuivants, composés de deux skiffs ayant à bord respectivement 3 et 4 pirates dans deux endroits très proches (14.34 Nord et 42.23 Est ; 15.09 Nord et 41.55 Est).

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

Une réflexion sur “L’OTAN sceptique sur la recrudescence d’attaques pirates

  • Il serait intéressant de savoir sur quelles statistiques ou données se base les experts de l’Otan pour émettre ces conclusions. En effet, il faut savoir si celles-ci proviennent des différentes missions maritimes militaires dans la zone concernée ou des assureurs maritimes et pool de réassurances des armateurs. De plus, il faut prendre en compte deux paramètres pour une analyse plus fine de la piraterie dans cette zone. L’un est d’ordre météorologique , le phénomène de mousson qui ne permet plus, deux fois par an, aux équipes de piraterie d’opérer. Celle ci est en train de commencer et va durer deux mois. L’autre , à mon sens, plus intéressante est de savoir si toutes les attaques de piraterie dans l’océan indien est à attribuer aux pirates somaliens. En effet, certains positions géographiques sont très loin des côtes somaliennes . Je pense , notamment , à certaines attaques aux larges des côtes iraniennes. Historiquement, le phénomène de piraterie , en se développant, n’était pas à attribuer à un seul intervenant ayant un point géographique défini mais à une multitude d’intervenants.
    En ce qui concerne les camps de pirates implantés sur l’île de Socotra, il serait assez facile de les neutraliser. Ce n’est pas un grand secret de savoir ou se passe ” le business” de piraterie dans cette zone. La neutralisation et la sanctuarisation de cette île peut, à mon sens, réduire , cette activité de 30% à 50% dans cette zone. Les experts devraient, peut être, se pencher sur cette problématique plus en adéquation pour la mise en sûreté des liaisons maritimes dans cette zone.

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