La divergence entre l’Otan et la Russie persiste sur le bouclier anti-missiles
(BRUXELLES2) Entre les Russes (à gauche) et l'OTAN (à droite), l'ambiance n'était pas à la fête aujourd'hui lors de la réunion du Conseil Otan-Russie. Et la distance autour de la table illustre bien la divergence d'appréciation sur la faisabilité du bouclier anti-missiles. Même le bouquet de fleurs n'y a rien fait...
Deux systèmes indépendants pour l'OTAN, un seul système pour les russes
Anders Fogh Rasmussen s'est cependant voulu rassurant, mercredi soir, en venant s'expliquer devant la presse. « Le missile n’est pas dirigé contre la Russie. Nous ne considérons pas la Russie comme une menace tout comme l’OTAN ne peut être considérée comme une menace par la Russie. » a -t-il expliqué en affirmant rechercher « une vraie coopération » avec la Russie. Mais l'OTAN promeut toujours la solution de « deux systèmes indépendants avec un même objectif, un système qui échange des informations de façon plus efficace entre le territoire de l'OTAN et le territoire russe. » a-t-il rappelé. Là où les Russes voudraient un seul système de bouclier pour les deux territoires.
Les Russes menacent : faute d'accord, restera à développer les forces nucléaires
Le ministre russe de la Défense, Anatoli Serdioukov, n'a donc pas hésité à parler de « divergences substantielles » entre les partenaires, selon mes collègues de Ria Novosti. Les points de frictions portent sur l'essentiel : « en premier lieu, les garanties appelées à exclure la possibilité d'utiliser le bouclier européen pour intercepter les missiles intercontinentaux russes » et le second point de désaccord est de « définir l'aspect et l'architecture du bouclier antimissile en Europe ». Et il a menacé en cas d'absence d'accord avec l'OTAN, de développer ses forces nucléaires. « Nous n'avons pas d'autre choix, sinon nous serons obligés de relancer la course aux armements. »