(Dossier exclusif) La Medevac, une fonction particulière au sein d’EATC
(BRUXELLES2) Les vols chirurgicaux, l’évacuation médicale est une fonction à part au sein d’EATC, déjà mise en place pour les soldats allemands. Un vol chirurgical, c’est « compliqué et simple ». Mais l’Afghanistan a changé la donne et obligé à roder les procédures. L’évacuation médicale est désormais de l’ordre de la « routine » pour les aviateurs. Sur place, le soldat est d’abord transporté par hélicoptère — ce sont les hélicoptères US qui assurent le Search and Rescue — vers l’hôpital de rôle 2 (à Kunduz ou Feyzabad), ou au rôle 3 de Mazar i sharif. Il est stabilisé avant d’être rapatrié sur le continent. C’est le QG médical allemand de Koblenz qui régule la situation. Une équipe (médecin, chirurgien, anesthésiste, infirmier…) est disponible en permanence. Et un kit spécial peut être mis dans l’Airbus pour le transformer en avion médicalisé.
Pour la France, EATC n’intervient pas encore. « Mais on pourra le faire dans l’avenir, c’est en mouvement et je suis prudemment optimiste. » explique Jochen Both. Les Pays-Bas assurent, pour l’instant, leurs Medevac avec des avions civils ou en recourant aux moyens britanniques. Le problème n’est pas vraiment l’évacuation. « Chaque État fait toujours le maximum quand un de ses nationaux est atteint. » Mais c’est une question très sensible. « Si on peut utiliser la même plateforme, les mêmes chirurgiens, le même avion, ce serait parfait. »
Le Dossier :
- Au cœur du dispositif d’EATC (maj)
- Aux commandes d’EATC, le général Jochen Both
- La « compagnie » ETAC : une expérience inégalée d’intégration
- 167 avions sous la main
- EATC actif sur l’opération Pegasus, le rapatriement des Européens de Libye
- La Medevac (évacuation médicale), une fonction particulière au sein d’EATC
- Un travail de titan : l’harmonisation