Des méthodes plus “robustes” pour les navires d’Atalanta

(BRUXELLES2) Le plan d’opération d’Atalanta est en passe d’être revu pour inclure des modes plus offensifs d’action dans l’Océan indien, comme l’a confirmé aujourd’hui Pieter De Crem, le ministre belge de la Défense devant la sous-commission défense. Il rendait compte, « au nom de la Haute représentante » du dernier Conseil des Ministres.
« Le modus operandi d’Atalanta doit être adapté. Plusieurs Etats membres (NB : Belgique, France, Royaume-Uni, Pays-Bas…) ont demandé une approche plus ferme » a-t-il expliqué.
Révision des règles d’engagement
Les règles d’engagement seront ainsi revues « pour permettre une action plus offensive – confirme un officier d’EUNavfor Atalanta -, comme par exemple de retarder les navires piratés de regagner la Somalie, de bloquer les bateaux-mères et de faire pression pour qu’ils se rendent, au besoin en détruisant une partie de leur mobilité (des avions ou navires ont déjà détruits des skiffs). Mais, pour l’instant, pas plus. Il n’est pas ainsi encore question de reprise de vive force, même si au QG de l’opération européenne à Northwood, on reconnait que « toutes les options sont considérées y compris (les plus) robustes ».
Attaquer les bases pirates
Certains Etats voudraient aussi aller plus loin, par exemple, en attaquant les bases pirates. Il ne serait pas question d’un débarquement terrestre mais de tir de missile par exemple, à partir des navires présents au large (ou d’hélicoptère). « Quand vous voyez les photos prises par l’avion de patrouille maritime espagnols, qui montrent précisément les préparatifs d’une attaque, on peut se demander effectivement pourquoi on n’intervient pas plus directement » explique un haut responsable européen.