Les marines de tous pays passent à l’offensive dans l’Océan indien
(BRUXELLES2) C'est un fait avéré maintenant. Plusieurs Etats qui ont déployé une flotte dans l'Océan indien sont décidés à sortir les crocs. Et le mode offensif est de retour. Dans les quatre dernières semaines, selon la base de données "B2", plus une dizaine de navires ont ainsi été repris de force.
Principaux visés, les bateaux-mères. Il n'est plus question de laisser ceux-ci voguer sur l'eau et prendre proie après proie, en réclamant rançon après rançon. La marine indienne a déjà commencé à faire le ménage le long de ses côtes, récupérant le Al Morteza fin mars. Dans les autres zones (mer d'Arabie, golfe d'Aden particulièrement), les bateaux-mères sont non seulement suivis à la trace, mais dès que c'est possible un navire de guerre s'en approche et passe à l'abordage. Le navire iranien Hormuz a ainsi été libéré, le 2 avril, par une action concertée des deux frégates de l'OTAN l'Esbern Snare (Danemark) et le Tromp (Pays-Bas). Un autre navire iranien Al Shahar 75, a été libéré par la frégate australienne HMAS Stuart le 11 avril. Tandis qu'un bateau de pêche yemenite FV Nasri était repris par l'USS Manson, le 10 avril.
Le long des côtes somaliennes, aussi, il n'est plus question de laisser l'impunité s'installer. La frégate espagnole Canarias a libéré un navire iranien le 7 avril. Et la frégate danoise Esbern Snare a neutralisé, le 19 avril, dans des circonstances encore floues un navire de pêche, le Fv Al Afiniya, utilisé comme bateau-mère et ancré près d'Hobyo un port prisé par les pirates.
Plusieurs navires qui venaient d'être capturés ont, également, été repris de force : le FV Galate et Gloria par la marine des Seychelles, respectivement les 29 mars et 20 avril ; le Mv Arrilah par les commandos Emiratis soutenus par la flotte Us, le 2 avril ; le Hanjin Tianjin par la marine sud-coréenne, le 21 ou 22 avril (les pirates ayant peut-être déguerpi avant l'arrivée de la marine).
L'action a fait quelques dégâts : 7 pirates tués et 5 autres blessés. Mais, fait notable, les suspects ont été - en grande majorité - traduits devant un tribunal : une soixantaine sur la centaine d'appréhendés. Ce qui est un bilan en hausse par rapport aux mois précédents et confirme notre dernier bilan.
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