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Crash d’un avion de l’ONU au Congo : 32 morts dont 2 Belges (MAJ)

(crédit : MONUSCO)

(BRUXELLES2/maj: 20h) Les chiffres les plus divers ont circulé. Mais le bilan est désormais définitif.  32 personnes - équipage, casques bleus et experts internationaux - ont trouvé la mort lundi dans l'accident sur l'aéroport international de Kinshasa d'un avion affrété par la mission des Nations-Unies au Congo (MONUSCO). 33 personnes se trouvaient à bord (29 passagers et 4 membres d'équipage). 1 seule - un jeune officier Congolais - est rescapée. Mais il est dans un état critique (dans le coma d'après les dernières indications).

Les circonstances de l'accident restent encore à éclaircir. Les boîtes noires sont en examen. L'accident s'est produit vers 14h locales quand l'avion se trouvait en phase d'atterrissage, alors que les conditions météo n'étaient pas optimales (grosse pluie). L'avion de type Bombardier CRJ-100 ou CRJ -200 d'Airzena airlines (la compagnie géorgienne) venait de Goma (Nord Kivu) via Kisangani (Province orientale). Il s'est écrasé et disloqué en plusieurs morceaux épars sur la piste.

Parmi les victimes : 2 Belges, 1 employé d'ACF France, le chef de la mission électorale de l'ONUCI...

D'après le "manifeste" (la liste des passagers de l'avion) que B2 a pu consulter (*), plusieurs experts électoraux étaient du voyage, 2 agents de l'office des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), deux agents du PNUD, plusieurs experts de la Monuc (militaire, police, aviation...), des agents d'ONG (International Rescue Committee, ACF France). Du coté des nationalités, on peut confirmer le décès de 4 Géorgiens et Arméniens (l'équipage), 3 Sud-Africains, 1 Sénégalais, 1 Haïtien, 1 Guinéen, 2 militaires Bengalis, plusieurs Congolais et 2 Belges.

Le décès des Belges a été confirmé par le ministère belge de l'Intérieur et des Affaires étrangères. Commissaire principale, Kristina Bonnez avait rejoint la police belge en 1982. Elle avait notamment participé à la mission de l'UE au Soudan, en 2006, dans l'équipe d'assistance de la police (EUPAT) de la mission AMIS. Le second belge est Jeroen Bervoets, fils de l'ancien secrétaire général d'Agalec (le parti écolo flamand).

Parmi les victimes figurait également : Ahmedou El Becaye Seck, l'ancien chef de la mission électorale en Côte d'Ivoire (ONUCI), le Dr Touré, spécialiste de la mortalité infantile et de la reproduction (pour ICR) ainsi que, semble-t-il, un ancien vice-gouverneur congolais.

(*) Selon la pratique en vigueur, nous ne donnons pas l'identité des personnes avant que ce nom ait été publiquement confirmé par des sources officielles ou de la famille.

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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