Les armateurs danois font pression pour une action anti-pirates plus soutenue
La capture de l'équipage du Leonard, un navire danois, fait polémique au pays de la petite sirène. Les armateurs sont montés publiquement au front pour exiger une action plus soutenue de la communauté internationale sur la piraterie. Ils veulent tout d'abord que le Danemark continue d'engager un navire de guerre dans les opérations internationales (le Danemark est surtout présent dans les missions de l'OTAN, actuellement avec l'Esbern Snare). Mais cela ne suffira pas, soulignent-ils dans un communiqué. Même si "il y a eu une légère diminution des attaques en 2010", le nombre d'attaques des pirates dans l'Océan indien reste important (189 en 2010, 217 en 2009 à comparer aux 22 et 51 de 2006 et 2007) et la zone concernée ne cesse de s'accroitre, menaçant. Une réunion, d'urgence, a ainsi été convoquée à Copenhague pour la fin janvier, avec l'organisation internationale des armateurs (ICS). Pour Jan Fritz Hansen, le vice-président de l'organisation, le problème de la piraterie « ne sera pas résolu avec de la poudre et des balles mais surtout par un renforcement des capacités des garde-côtes de la région ». Selon lui, les Etats d'Afrique de l'Est sont actuellement sous-dotés : la Tanzanie a un seul bateau (un ancien bateau de pêche chinois doté d'un canon) tandis que le Kenya dispose de deux vedettes rapides et trois bateaux type zodiac. Autant dire : pas grand chose. « Le coût d'équipement (de gardes-côtes) ne devrait pas être prohibitif » souligne-t-il, dans le quotidien Politiken, voulant alerter les autorités danoises sur ce projet et se concerter avec d'autres groupements nordiques, notamment les Norvégiens pour faire pression sur les politiques pour agir en ce sens. A signaler que l'Union européenne prépare un projet similaire sur le nord du bassin somalien.
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