Le bouclier anti-missile européen: un peu flou, avertit la Cour des comptes
Absence d'orientation claire, faiblesse des estimations sur tout le cycle et planification hasardeuse, le rapport qu'a publié cette semaine la Cour des comptes américaine (GAO) n'est pas tout à fait une ode au bouclier anti-missiles new look. La nouvelle approche pour la défense contre les missiles balistiques (BMD) en Europe, annoncée par le président Obama en septembre 2009, connait quelques approximations.
« Une planification efficace exige des indications claires sur l'état final désiré et les intervenants clés, y compris les commandements ». Ces « orientations ne sont pas encore en place pour l'EPAA (European Phased Adaptive Approach) » explique le rapport. Le ministère de la Défense (US) « n'a pas développé d'estimations du coût de cycle de vie de l'EPAA » car il estime que l'EPAA a une « approche évolutive qui va changer au fil du temps ». Une erreur selon le GAO. « Les meilleures pratiques d'estimation des coûts comprennent le coût des méthodes de développement des estimations valides, même avec de telles incertitudes ». Quant au calendrier de l'EPAA, il n'est pas pleinement intégré à l'acquisition, l'infrastructure et les activités du personnel qui doivent être synchronisées.
Conclusion : le ministère de la Défense connait un risque de voir « le calendrier prévu glisser, l'efficacité baissée et les coûts augmentés dans les différentes phases de mise en place de l'EPAA ». Un classique des investissements de défense...
Sur le magazine Air&Cosmos 2278 de cette semaine, on lit à la page 26 que le tir d’essai du missile SM-3 block 1B destiné à équipé les batteries au sol en Europe et les navires AEGIS effectué le 1er septembre à était un échec.
Ces engins couteraient entre 10 et 15 millions de $ l’unité et le DoD entend en percevoir une petite douzaine dés 2012 et en commander 46 autres.