Côte d’Ivoire : “les crimes ne resteront pas impunis” dit l’Europe
(Texte complet) « La Haute Représentante est extrêmement préoccupée par la dégradation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire, en particulier les rapports de violences contre des civils, des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées, ainsi que des violations du droit de rassemblement pacifique et d'expression. » a expliqué sa porte-parole dans un communiqué diffusé mercredi soir (*).
La Haute représentante « met en garde ceux qui commettent des violations des droits de l'homme ou s'en prennent à l'ONUCI, et ceux qui y incitent. L'UE appelle à l'arrêt immédiat de ces violences et souligne la nécessité que les populations civiles et les défenseurs des droits de l'Homme soient protégés. Elle souligne la nécessité que ces crimes ne restent pas impunis. »
Elle indique les premières sanctions déjà prises. « Les premières mesures prises par l'UE à l'encontre de 19 personnalités ivoiriennes sont entrées en vigueur aujourd'hui à 12:00. »
Lever le blocus de l'ONUCI et de Ouattara
L'UE insiste également « sur la levée du blocage de l'hôtel du Golf de sorte que le Président Ouattara et les membres de son gouvernement puissent exercer leur liberté de mouvements, y inclus l'accès aux bâtiments officiels et à la Radio Télévision Ivoirienne. D'une manière générale, la liberté de circulation doit être respectée. »
Le président Gbagbo doit partir, "sans délai"
Le communiqué réitère sa position sur le résultat des élections. L'UE rappelle que le résultat de l'élection présidentielle en faveur du Président Ouattara ne peut pas être soumis à une quelconque nouvelle évaluation ni remis en cause. Il importe au contraire que la passation de pouvoir prenne place sans délais et sans autre préalable. Le seul dialogue possible est celui qui permettrait le respect du résultat de l'élection et la passation effective du pouvoir. L'UE salue les déclarations sans équivoque du SG des NU et s'aligne sur le consensus international qu'elles représentent; elle salue également la convocation d'une session spéciale du Conseil des Droits de l'Homme et du Sommet extraordinaire de la CEDEAO. »
(*) Ce procédé de communiqué du porte-parole et non de la Haute représentante elle-même se justifie généralement pour des raisons de rapidité (il n'y a pas de temps matériel d'avoir un accord formel des Etats membres), des raisons politiques (un ou plusieurs Etats ne partagent pas nécessairement la vue du communiqué ou n'en partage pas l'opportunité sans s'y opposer) ou pratiques (absence de la HR). Communiqué diffusé en français, fait assez rare pour être signalé.