L’Ile Maurice rechigne à signer l’accord avec l’UE sur les pirates
(BRUXELLES2) La signature d'un accord - plutôt d'un MOU - Memorandum of Understanding - entre l'Union européenne et l'Ile Maurice, pour juger les pirates présumés paraît compromis. A la veille de la conférence régionale, le 7 octobre, le Premier ministre qui est aussi ministre de la Défense et de l'Intérieur, Navin Ramgoolam a, en effet, indiqué, à nos confrères de Maurice, qu’il ne signera rien car il n’est pas d’accord avec certains termes du MOU. Ce qui est en cause, en fait, est l'inclusion dans l'accord de que la peine de mort ne pourra être appliquée aux suspects transférés par des navires militaires opérant sous le pavillon européen. Le responsable mauricien n'entend pas céder craignant que cela soit conçu comme une remise en cause de la peine de mort. Mais coté européen, non plus, on ne compte pas céder. « C'est un point-clé de l'accord. C'est une question de principe », précise-t-on. On peut cependant concevoir le refus du Premier ministre, comme une posture de négociation.
(Nicolas Gros-Verheyde)