Il y a 20 ans, les Douze étaient bien divisés sur la PESC
Nous sommes le 6 et 7 octobre. Les ministres des Affaires étrangères des Douze se réunissent à Venise, avec sur leur agenda, la création d’une politique étrangère et de sécurité commune.
Un pays s’y oppose, comme le raconte le correspondant du Monde, Philippe Lemaitre : le Royaume-Uni. Deux demeurent réticents : l’Irlande et le Danemark. Le premier en raison de sa politique de neutralité. Le second par réticence naturelle et problème interne. Mais ils ne sont pas les seuls à manquer d’enthousiasme. Le Ministre des affaires étrangères allemand, Hans-Dietrich Genscher tue la PESC dans l’œuf en refusant de s’avancer plus avant.
De son côté, la France, par la voie de Roland Dumas présente quelques idées. Une présidence du Conseil plus longue, d’un an, ou la désignation d’un vice-président ; ainsi que la fusion du secrétariat du Conseil et de la coopération politique (ce sont les termes du débat qu’on a retrouvé ensuite successivement, du secrétariat de la PESC type Solana au service diplomatique d’aujourd’hui).
Les Néerlandais et la Commission sont hostiles à ce qu’ils qualifient de « dérive intergouvernementale ». Mais ils semblent minoritaires.
Le ministre italien De Michelis préconise une fusion de l’UEO dans la Communauté. Mais la plupart des Etats y sont hostiles, préconisant une « intégration progressive ».