B2 Le Quotidien de l'Europe géopolitique. Actualité. Dossiers. Réflexions. Reportages

Actu BlogIndustrie de défense

Feu vert de la Commission à un rapprochement franco-allemand sur la sécurité maritime

Système VTS (Crédit : Sofrelog)

La création d’une entreprise commune entre EADS Defence & Security (France) et Atlas Elektronik (Allemagne) dans le secteur des systèmes de sécurité et de sûreté maritimes a reçu le feu vert de la Commission européenne le 28 octobre. « Après examen, l'opération n'entraverait pas de manière significative le jeu d’une concurrence effective dans l'Espace économique européen (EEE) ou une partie substantielle de celui-ci » estime la Commission.

EADS DS est présente dans le secteur de la sécurité et de la sûreté maritimes au travers de sa filiale Sofrelog qu'elle a rachetée en 2006. Une filiale spécialisée dans les systèmes de contrôle de trafic portuaire et maritime ainsi que des systèmes de surveillance. Tandis qu'Atlas est un fournisseur allemand de matériel électronique et d’autres équipements dans le secteur des systèmes navals et présent dans le secteur de la sécurité et de la sûreté maritimes à travers sa filiale Atlas Maritime Security GmbH. L’entreprise fait partie déjà un peu de la maison EADS puisq'elle est contrôlée conjointement par ThyssenKrupp Technologies AG (alias TKT) et EADS Deutschland.

L’entreprise commune va regrouper les activités de Sofrelog et d’Atlas Maritime Security pour développer, de vendre et d’exploiter des systèmes de gestion de trafic maritime («VTS»), utilisés pour assurer la sécurité de la navigation dans une zone géographique prédéfinie, et systèmes de surveillance côtière («CSS») utilisés pour contrôler et assurer la sûreté des frontières maritimes contre des menaces telles que la contrebande et l'immigration illégale.

Pour la Commission, qui a dans ce domaine une analyse essentiellement économique fondée sur le respect de la libre concurrence, il n'y a pas de risque. « Les parts de marchés des parties sont limitées dans les systèmes de sécurité et de sûreté maritimes et dans le segment de la CSS, tant au niveau mondial que dans l’EEE. Dans le segment VTS, l’enquête menée sur le marché a confirmé que malgré des parts de marché importantes au niveau mondial et dans l’EEE, l’entreprise commune restera confrontée à plusieurs grands concurrents européens et originaires de pays tiers. L’entreprise commune sera également limitée par le pouvoir d’achat de clients avertis (principalement les pouvoirs publics) qui comptent sur des appels d’offres ouverts de portée mondiale pour garantir une concurrence effective. »

Document de la DG concurrence sur ce dossier

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

s2Member®