L’île Maurice offre ses services dans la lutte anti-piraterie
(BRUXELLES2) L'île Maurice est prête à contribuer à l'effort de lutte contre la piraterie, notamment en assurant la poursuite des suspects sur son territoire. Le premier ministre Nizan Ramgoolam l'a confirmé, samedi, lors d'une conférence de presse à Port-Louis (la capitale), selon nos confrères de la presse mauritienne. L'Ile Maurice serait ainsi le quatrième pays pouvant accueillir des procédures judiciaires après le Kenya et les Seychelles — qui ont signé tous deux un accord de transfert des pirates suspects avec l'UE —, la Tanzanie —qui pourrait signer un tel accord d'ici septembre après avoir adapté ses structures judiciaires et sa loi pénale.
Une cour régionale ?
Lors d'un dîner avec Catherine Ashton, la diplomate en chef de l'UE, qui s'est tenu à Londres récemment, le Premier ministre de Maurice, a même été plus loin, proposant d'accueillir un tribunal régional contre la piraterie. L'île Maurice demande cependant une aide de l'UE, particulièrement pour mettre en place une prison spécifique pour les pirates capturés dans l'Océan indien, pour éviter qu'ils soient "mélangés aux détenus locaux".
Le développement de la piraterie, vers le sud de l'Océan indien, l'augmentation du prix des assurances qui renchérit le coût des marchandises importées tout comme le risque de voir le tourisme (qui a permis à l'économie mauricienne de décoller) ont convaincu les dirigeants de l'Ile d'être un peu plus allants dans la lutte contre la piraterie. L'ile qui offre également à nombre navires de commerce son pavillon, classé comme "pavillon de complaisance".
NB : l'île est en conflit juridique avec le Royaume-Uni sur les îles Chagos, qui abrite une base militaire britannique et US, et a été détachée du territoire mauricien à l'indépendance en 1968.
(NVG)
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