Le Triangle de Weimar en format informel, au chateau
(BRUXELLES2) La Fondation Genshagen - qui a son siège dans ce superbe château, à quelques kilomètres de Berlin - a eu la bonne idée de réunir, ces jeudi et vendredi, de manière très informelle, une quarantaine de spécialistes français, allemands, polonais (le triangle de Weimar) autour d'une idée : et si le Triangle de Weimar pouvait avoir une traduction plus concrète en matière de coopération civilo-militaire et de missions de défense européenne et impulser de nouveaux développements pour la PSDC ?
Durant deux jours, ont ainsi planché des ministres en poste ou "vétérans", des militaires qui ont souvent exercé des responsabilités de premier plan sur les terrains d'opérations européennes (1), des responsables ministériels, des chercheurs de diverses institutions et quelques journalistes, etc.
Ces échanges sont couverts (normalement) par la règle de Chatham House (non citable, non attribuable), ce qui permet des échanges à bâtons rompus. J'y reviendrai dans de prochains posts... Car comme l'a affirmé un des participants, c'est « L'occasion de sortir de ronronnements un peu soporifiques qui ont trop longtemps rythmé les échanges du Triangle de Weimar ».
Un triangle qui doit s'élargir au Royaume-Uni
Premier constat apparemment partagé par nombre de participants, si le triangle de Weimar trouve toute sa pertinence en matière de défense car il rassemble trois pays majeurs dans le domaine, il ne pourra pas trouver toute sa pertinence et son efficacité sans associer le Royaume-Uni. Une proposition soutenue par l'Allemagne. « A défaut de rectangle, ne pourrait-on pas trouver une autre formule » a estimé un participant. Et pourquoi pas une formule de "triangle plus" ou "3+1" ont précisé d'autres. Ces dernières formules auraient un avantage : permettre aux Britanniques de trouver toute leur place dans les discussions, sans être associés formellement, ni tenus d'y participer systématiquement.
(1) On peut citer : l'Allemand Christian Schmidt, secrétaire d'Etat parlementaire à la Défense, le Français Alain Richard ou le Polonais Janusz Onyskiewicz — ; des militaires — le général français Ganascia (ancien chef d'Eufor Tchad et aujourd'hui consultant pour les ONGs) et le général Beth (ancien de la Force Licorne et aujourd'hui à directeur de la coopération militaire et de défense) le général Pacek (ancien chef adjoint d'Eufor Tchad et aujourd'hui conseiller du chef d'Etat-Major des armées polonaises), le contre-amiral allemand Krause (chef d'Etat-major interarmées des opérations...), etc.
(Nicolas Gros-Verheyde)