L’opération « coup de Balai » continue dans l’Océan indien
(BRUXELLES2) La Frégate néerlandaise, Hr.Ms Tromp, qui participe à l’opération européenne anti-piraterie a arrêté et désarmé 13 pirates de plus. Les Néerlandais avaient déjà réalisé une première interception de 9 pirates (lire :2 nouveaux groupes pirates neutralisés. Pirates libérés), quand ils ont découvert, au radar, 3 bateaux suspects supplémentaires : un bateau-mère et deux petits skiffs, à environ 400 kms au sud-ouest des Seychelles. Ceux-ci fonçaient en fait sur le navire néerlandais… S’apercevant de leur méprise, ils ont tenté de faire demi-tour, il était trop tard !

Filés sur plusieurs miles, la décision d’interception a été prise. Aidés de l’hélicoptère Lynx, les commandos marine, à bord de deux pneumatiques RHIB, ont réagi et réussi à stopper les 3 bateaux. Non sans mal. Il a fallu plusieurs tirs de semonce tirés de l’hélicoptère et des RHIB. A bord, les militaires ont retrouvé un certain attirail de pirates (échelles, armes…). Les suspects ont été désarmés. Mais aucun lien avec une attaque ne pouvant être prouvé, ils ont été remis dans le canot « avec suffisamment de carburant, d’eau et de nourriture, selon les directives européennes pour qu’ils puissent atteindre les Seychelles » précise le ministère de la défense néerlandais. Les gardes-côtes de l’archipel ont été prévenus.

L’opération « Coup de balai »
Un autre groupe pirates aurait encore été repéré, précise le ministère de la Défense qui confirme le nom de l’opération « Coup de balai ». Un nom très symbolique pour les marins néerlandais du Tromp. Puisque l’amiral Maarten Tromp, après sa victoire sur les Britanniques en 1652, faisait toujours hisser à coté de son pavillon, un balai, symbole de la volonté de nettoyer la mer. Depuis lors, la cabine du commandantt du navire Tromp a toujours été orné… d’un balai. Sacré personnage que ce Marteen qui a un long passif avec les pirates et autres corsaires. L’histoire (ou la légende) raconte qu’attaqué par le pirate anglais Peter Easton sur le chemin de la Guinée, il rallia l’équipage au cri: « Ne
voulez-vous pas venger la mort de mon père ? » alors que son père venait de succomber sous les coups. Il fut fait prisonnier, puis libéré quelques années plus tard. Il repris la mer à 19 ans mais fut à nouveau capturé, en 1621, par les corsaires barbaresques, au large de Tunis. Libéré à nouveau, il rejoignit la flotte néerlandaise et exerça les fonctions de commandant de la flotte.
NB : des thoniers français ont échappé hier à une attaque de pirates.
(Nicolas Gros-Verheyde)