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Après les Seychelles, les Comores ?

(BRUXELLES2) Les pirates ne se limitant plus au large de la Somalie, mais écumant tout l’Océan indien, l’archipel des Comores (au sud-ouest des Seychelles) craint d’être visé à son tour. C’est ce qu’a déclaré le chef d’État-major de l’armée comorienne le Brigadier général Salimou Amir à Mombasa, à l’occasion d’un exercice qui va rassembler du 21 au 26 novembre, 14 pays de la région, à Djibouti. “Nous nous attendons à ce que les pirates arrivent d’un jour à l’autre” a-t-il expliqué selon la presse kenyane qui rapport ses propos. Les  Comores "attendent une aide de certains pays comme le Kenya ou les pays nordiques" pour les aider à lutter contre la piraterie. Objectif notamment : renforcer le corps de gardes-côtes comoriens. Si cette crainte est avérée, l’île française de Mayotte pourrait devenir un poste avancé de surveillance de la piraterie.

Même si elle ne peut pas accueillir dans son port les frégates, son lagon offre un accueil aux navires de guerre de tout gabarit. L’île vient d’être dotée d’un hélicoptère de la gendarmerie, termine son équipement de radars, et compte plusieurs vedettes rapides (gendarmerie, douanes, ), surtout destine à lutter contre l’immigration clandestine (en provenance de l’île voisine d’Anjouan) mais qui peut, au besoin, être utilisé pour lutter contre la piraterie. Elle compte un détachement de légionnaires et de marins charges notamment d’assurer la mission “d’action en mer” de l’État. Elle est également équipée de puissantes antennes d’observation de la DGSE.

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).