Un thônier breton attaqué dans l’Océan indien – exclusif (maj2)
(BRUXELLES2) Le dispositif des militaires embarqués à bord des navires de pêche bretons dans l'Océan indien a, une nouvelle fois, été mis à l'épreuve. Il était environ 11 heures GMT (14 heures locales) quand deux skiffs, avec une demi-douzaine de personnes, se sont rapprochés du Cap Saint Vincent, un thonier de 67 mètres, basé à Concarneau, appartenant à France-Thon (CMB/Saupiquet). Celui-ci se trouvait alors en plein Océan indien, à 350 miles des côtes somaliennes (un peu plus près de la Somalie que des Seychelles apparement selon les dernières indications).
Réplique graduée. Les fusiliers-marins à bord du thonier ont répliqué. « Une réponse graduée a été faite selon le dispositif habituel », précise-t-on à l'Etat-major des armées à Paris, qui confirme l'information, « avec fusées éclairantes, tirs en l'air. Et il a fallu des tirs au but » pour que les pirates cèdent le terrain. Personne dans l'équipage du thonier n'aurait été blessé. Les pirates n'ont pas été poursuivis dans l'immédiat, aucun navire de guerre ne se trouvant à proximité. En revanche, un des assaillants aurait été tué ou blessé selon l'organisation Ecoterra. Information non confirmée du coté de l'Etat-Major. "Nos militaires n'ont pas consigne de poursuivre les pirates. Dès qu'ils ont vu que les attaquants rompaient l'attaque, le thonier a poursuivi sa route" m'a-t-on précisé. Une alerte a aussi été diffusée à tous les navires aux alentours par Atalanta (l'opération européenne anti-piraterie). Lire la suite
C'est la troisième fois qu'un thonier breton est attaqué dans l'Océan indien - le Drennec, en septembre 2008, puis le Glénan, en octobre 2009 - sans compter l'Alakrana, thonier basque espagnol qui a été capturé par les pirates en septembre 2009 et dont l'équipage est toujours retenu en otage.
Commentaires fermés.