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Un atlantiste à la tête de l’état-major de l’UE à partir de 2010



(B2) C'est finalement un ... Néerlandais qui présidera, à partir du printemps prochain, l'Etat-Major de l'Union européenne. Mea culpa. Emporté par un brin d'optimisme, et certaines informations, on pouvait penser que le
candidat grec (au beau profil européen) serait nommé. Finalement les chefs d'Etats-major de l'Union européenne, rassemblés aujourd'hui à Bruxelles, ont préféré - à une majorité acquise dès le premier tour apparemment - le candidat néerlandais, dont la moindre qualité n'est pas d'être Nato-compatible, et sur une ligne en parfait accord avec les Etats-Unis. Cette décision doit être encore avalisée, d'un point de vue formel, par le Conseil des ministres. Mais d'ordinaire, la décision des militaires n'est pas contestée par les autorités politiques.

Né en 1955, le Lieutenant général Ton Van Osch est aujourd'hui le représentant militaire des Pays-Bas auprès de l'UE et de l'OTAN (depuis 2007) (*). Formé à l'Académie militaire royale des Pays-Bas à partir de 1974, il a aussi suivi des cours aux Etats-Unis du US Army Command and General Staff College. Artilleur. il a commandé le 41e bataillon d'artillerie terrestre déployé en Allemagne. Il était en 1999 chef OPs (terre) au quartier-général de la SFOR (force de stabilisation de l'Otan en Bosnie-Herzégovine). Directement après le 11 septembre 2001, il passa à Tampa (Etats-Unis) comme "planner" opérationnel du centre de coordination de la coalition à l'US Central Command. Promu brigadier-général en 2002, il devient chef-adjoint des opérations à l'Etat-major puis chef-adjoint pour la coopération et la planification internationale. En décembre 2004, il prend la tête de l'Académie militaire royale des Pays-Bas puis du nouveau Collège supérieur de défense des Pays-Bas (qui fusionne les différents collèges militaires néerlandais).

(*) La plupart des pays européens ont une représentation militaire commune à l'OTAN et l'UE. La France qui était un des derniers pays à maintenir la distinction a décidé de fusionner ces deux instances. Ce qui est évidemment au détriment de l'Europe de la défense. Décision très politique - dans la filigrane - de la réintégration de la France du commandement intégré de l'OTAN.

(NGV)

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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