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Non l’Otan n’a pas échoué dit l’Amiral Di Paola (Otan)


Du moins, c'est ce que défend l'amiral italien Gianpaolo Di Paola, président du Comité militaire de l’OTAN, dans les colonnes de La Repubblica : « La mission en Afghanistan n’est pas un échec, mais tous les pays doivent en faire davantage, y compris l’Italie. » « On a tendance à affirmer aujourd’hui que l’OTAN a échoué. C’est faux. Si l’on affirme qu’elle a échoué, alors c’est qu’ont aussi échoué l’ONU, l’Union européenne, la Banque mondiale, le FMI et les ONG.»

La nouvelle stratégie US ne sera pas une révolution. « Nous devons être patients et attendre l’annonce de la stratégie américaine. Je pense qu’il ne faut pas s’attendre à une révolution. (Il y a) nécessité d'un engagement global et collectif de la communauté internationale. C’est une stratégie déjà formulée par l’Alliance ; mais qui au final, n’avait pas été traduite en acte. La solution au problème afghan passera non seulement par la sécurité au sens militaire mais également par la gouvernance et la reconstruction des institutions comme de l’économie du pays. »

Tout faire pour que l'Afghanistan ne devienne pas un bouillon de culture du terrorisme. « 2009 sera une année fondamentale pour l’Afghanistan, le renfort des troupes y est nécessaire. (…) Je pense que la mission en Afghanistan peut arriver à terme. Je pense que l’on peut éviter que le pays ne se transforme en un bouillon de culture pour les terroristes internationaux. Dans ce sens, nous pouvons vaincre. Mais il est évident qu’une solution uniquement militaire n’existe pas. »

Soutenir le Pakistan mais pas intervenir au Pakistan. « On ne peut stabiliser l’Afghanistan sans stabiliser aussi le Pakistan. C’est pourquoi le gouvernement pakistanais a besoin du soutien de la communauté internationale et doit pouvoir contrôler ses provinces occidentales. » « L’OTAN n’interviendra pas au-delà des frontières afghanes.  Je pense que le gouvernement pakistanais est déterminé à agir et qu’il en a les moyens. Il peut demander une assistance bilatérale à n’importe quel pays occidental, ça c’est tout à fait possible. »

(traduit par Floriane Pellegrin)

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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