Les Italiens prêts à envoyer une frégate
(B2)Le Ministre des Affaires étrangères, Franco Fratttini, l'a confirmé, le 28 janvier. L'Italie est prête à participer à l'opération européenne EUNAVFOR Atalanta, pour combattre les pirates au large de la Somalie. Une frégate avec à bord 114 personnes devrait être envoyée. Elle serait présente d'ici l'été selon un diplomate de la présidence tchèque.
Cet envoi n'est pas totalement spontané. Lors de la génération de force de l'opération EUNAVFOR, il était question d'un navire italien. Mais le gouvernement italien est pris à la gorge financièrement. Et le ministre de la Défense est très réticent à s'engager dans de nouvelles opérations extérieures. Les Italiens sont déjà présents - de façon assez importante au Liban (Finul, Euromarfor et TF 448), en Afghanistan et au Sinaï (où ils constituent la force navale de la force multinationale et observateurs MFO).
La pression des armateurs a été très forte. Depuis plusieurs mois, la Confitarma - la confédération des armateurs italiens - bataille pour que la marine italienne (re)vienne dans la zone. Nicola Coccia, son président (qui vient d'être réélu à son poste) le disait déjà cet été très nettement (lire Corriere della Serra). Dirigeant la société "Gestioni armatoriali" (basé à Naples), un de ses tankers, le Mare Di Venezia, avait été attaqué par les pirates et réussi à s'en échapper (lire le récit de l'attaque). "Un système de sécurité doit être trouvé. Bien sûr cela coûte un million d'euros par mois. Mais le gouvernement doit trouver une solution... avant qu'il ne soit trop tard" disait-il alors à Procida Tv (petite ile en face de Naples d'où est originaire le pilote du navire attaqué).
(NGV)
(Photo : "patrouille maritime de la MFO" © marine italienne)