Carl Bildt (Suède): « maintenant cela doit prendre fin »
(B2) Carl Bildt, Le ministre des Affaires étrangères de Suède - qui présidera l'Union européenne au 2e semestre 2009 - vient de l'exprimer vertement. En tout cas plus clairement et plus fort que la présidence actuelle de l'UE. "Maintenant cela prendre fin" estime-t-il sur son blog.
Je cite quelques extraits : "Avec la poursuite obstinée de ses opérations militaires à Gaza, Israël menace de perdre rapidement les derniers vestiges d'accord que, nous avions après tout, quand elle a commencé sa réponse militaire aux attaques de roquettes du Hamas. Aujourd'hui, l'attaque contre le siège de l'UNRWA dans la bande de Gaza est certainement une erreur. Mais le plus grave de cette guerre, ce sont toutes ces "erreurs" avec toutes les victimes et toute l'amertume ainsi créée". "Il y a déjà plus d'un millier de personnes tuées - et seulement une petite partie d'entre eux peuvent être décrits comme impliqués dans les activités militaires du Hamas ! Une opération de guerre, où la majorité des personnes tuées sont des civils innocents, (perd) rapidement une fois la légitimité qu'elle aurait pu avoir."
Il semble, ajoute le Ministre, que "le Hamas soit aujourd'hui prêt à accepter des arrangements qui sont proches de ceux que nous avons discuté avec la Troïka de l'UE au début de la semaine dernière et qui a depuis fait l'objet de négociations, principalement en Egypte. Il est grand temps maintenant pour Israël de se conformer aux exigences du Conseil de sécurité des Nations unies pour un cessez-le-feu." "Si cela continue, on risque des vies d'innocents, ou que "des erreurs" comme l'attentat perpétré aujourd'hui contre le siège de l'ONU, se reproduisent et causent encore plus de dommages à Israël par les possibilités de paix à long terme". (traduction non officielle)
NB : j'aurai bien aimé que la présidence tchèque de l'UE tienne ce langage au lieu de perdre son temps dans quelques arguties inutiles autour de la liberté de l'art. L'art n'est pas menacé aujourd'hui en Europe. La paix en revanche au Moyen-Orient, et à terme en Europe. Car nous ne pourrons plus nier les risques "d'importation" de ce conflit qui entretient la lie des extrêmismes.