Egalité hommes-femmes: Giscard prend ses désirs pour des réalités
(NGV) Dans mes lectures de vacances, je suis tombé sur l'Express du 26 juin où Valéry Giscard D'Estaing s'est fait un petit délire sur le Traité de Lisbonne, le Non Irlandais et l'égalité entre hommes et femmes. « ...ce traité répond à un grand nombre de leurs demandes (des Irlandais) » - commente l'ancien président de la Convention européenne.
Et il détaille. « Ainsi, il définit les compétences de l'Union et ce dont elle ne doit pas s'occuper. Un exemple : il y a en préparation à Bruxelles un texte sur l'égalité hommes-femmes, alors que cela regarde non l'Union, mais les Etats membres ! Avec le Traité, ce ne sera plus possible. L'Europe ne doit traiter que les sujets pour lesquels chacun de nos pays est trop petit. Le commerce international, la monnaie, la concurrence, les grands problèmes d'environnement, la défense du continent européen, c'est pour l'Europe. Le reste, non ! Il faut d'ailleurs un gardien du système : ce sera le président du Conseil, qui écartera les propositions hors compétences de l'Union. C'est essentiel. »
Belle envolée lyrique... Mais son "excellence" a (à peu près) tout faux. Premièrement, le Traité de Lisbonne ne prévoit pas que l'égalité hommes-femmes sorte du champ des compétences communautaires (L'Ex-président de la République prend ses désirs pour des réalités... Et ce n'est pas vraiment ce qu'ont demandé les Irlandais d'ailleurs). Deuxièmement, sauf nouveauté, il n'y a pas de texte à l'examen actuellement en cours d'examen "à Bruxelles". Troisièmement, le Traité ne donne pas au futur président de l'Europe le soin de sortir certains sujets communautaires du champ des compétences...