Les Nordiques se retirent de la Force de réaction rapide de l’ONU
(B2) Les pays Nordiques pourraient se retirer, d’un commun accord, de la Brigade de réaction rapide de l’ONU (ou SHIRBRIG comme Standby High Readiness Brigade). C'est du moins ce qu'annoncent Finlandais et Norvégiens. La décision pourrait être effective d’ici novembre. Les pays nordiques n'ont pas assez de ressources disponibles et ont d'autres engagements à tenir : avec l’Otan, en Afghanistan pour la Norvège, ou avec l’Union européenne, au Tchad notamment, pour la Finlande et la Suède.
Les Norvégiens sont parmi les fondateurs de ce groupe et ont mis à sa diposition une unité d'hélicoptères à Rygge, près de Fredrikstad. Mais il n'a jamais été utilisé. En fait le Shirbrig n'a jamais atteint sa puissance maximale et n'a pas été utilisé comme prévu. Le chef de la défense norvégien, le général Sverre Diesen a donc écrit une lettre au commandant du Shirbrirg, annonce le quotidien Aftenposten. La "Norvège ne contribuera plus au Shirbrig". Et son existence même doit être discutée. Ce n'est pas un désengagement de l'Onu, se justifie le secrétaire d'Etat au Ministère norvégien à la Défense, Barth Eide. "Nous travaillons durement pour mettre en place certaines opérations, comme au Darfour. (...) Mais la Norvège n'a pas assez de capacité militaire pour contribuer plus que ce qui est déjà dans des opérations internationales, comme celle menée en Afghanistan". Ce que confirme le directeur général du ministère finlandais de la Défense Pauli Järvenpää, il ne s’agit "pas seulement de nécessités pratiques ou d’une volonté politique, mais également de raisons financières".
Née d'une initiative danoise de 1994, l'unité multinationale est mise sur pied entre 1997 et 1999, et déclarée "disponible" pour une mission de l'organisation internationale le 1er janvier 2000. Son mémorandum d'accord a été signé par 16 Etats et 7 autres sont "observateurs". Basée à la caserne Hoevelte (Danemark), elle est actuellement dirigé par un officier polonais, le General polonais Kochanowski. A l'origine, elle devait avoir 5500 hommes prêts à être déployés en urgence. Mais dans les faits, les troupes SHIRBRIG ont surtout été utilisées en Erythrée (UNMEE) avec un quartier-général, un bataillon d'infanterie et une compagnie au QG déployés. Elle a participé à d'autres missions de l'Onu en Afrique - Côte d'Ivoire, Liberia, Soudan... - mais souvent à titre préparatoire et seulement avec quelques dizaines de soldats.
(NGV)