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Asie

Force en Afghanistan. L’Otan rassemble des renforts



L'engagement de l'Otan en Afghanistan
a été - comme prévu - au coeur des débats lors du sommet de Bucarest. L'effort de la Force d’assistance de sécurité internationale en Afghanistan (FIAS-IFAS) doit "être poursuivi" indique une déclaration spécifique. Un engagement de longue "durée" (cinq années minimum selon les participants). Les Canadiens et Néerlandais, notamment, se sont plaint de ne pas être assez secondés dans les zones dangereuses. Et ne pas avoir un fardeau de partage égal avec certains pays. Visant notamment les Allemands qui auraient une zone plus sûre (Nb : ceux-ci ont néanmoins eu près d'une vingtaine de morts).

Une douzaine d'Etats auraient promis des renforts, selon le conseiller américain de George Bush à la Sécurité nationale, Stephen Hadley. Quelque 47000 hommes sont déjà présents sur place au titre de la FIas, venant de 40 pays, ainsi que 15 000 hommes, essentiellement américains, au titre de l'opération "Enduring Freedom" (liberté immuable). Selon un décompte provisoire :
- Les Etats-Unis ont décidé d'envoyer 3000 hommes de plus, mais jusqu'à novembre seulement (date de l'élection américaine) et, de toute façon, de renforcer leurs effectifs.
- La France, a annoncé le président français Nicolas Sarkozy, va déployer un bataillon supplémentaire dans l'est de l'Afghanistan (700 hommes environ, en plus des 1700 déjà présents) permettant ainsi aux Américains de se désengager de cette zone et d'aller dans le sud.
- Les Polonais envoient 400 hommes de plus, et huit hélicoptères. Ce sera fait à la prochaine rotation a confirmé, à la mi avril, le chef d'Etat major, Franciszek Gagor.
- La Géorgie a proposé 350 hommes, dans la zone néerlandaise et française.
- Les Slovaques font passer leur effectif, de 115 personnes à 246, essentiellement en Uruzgan  (avec les néerlandais) et à Kandahar (avec les Canadiens).
- Les Belges envoient une centaine d'hommes et des avions (mis à jour en juillet : quatre F16 et 150 hommes).
- La Hongrie, a précisé le Premier ministre hongrois Ferenc Gyurcsany, envoie 80 à 100 hommes supplémentaires (en plus des 225 déjà sur place).
- La Nouvelle-Zélande, a dit le Premier ministre néo-zélandais, Helen Clark, envoie 18 hommes (en plus 120 déjà sur place).
- La Bulgarie enverra 70 hommes de plus (portant son effectif à 490) ainsi que 2 hélicoptères Mi17 - qui doivent d'abord être rénovés.
- Les Italiens ont annoncé, début juin, la levée de leurs restrictions sur l'engagement de leurs troupes - basées dans l'ouest du pays - dans d'autres zones.

De son coté, la république Tchèque envoie une unité antiterroriste de 100 hommes qui vont opérer de mai jusqu'à la fin de l'année, sous commandement américain dans le sud du pays.

Par ailleurs, la Russie a signé un accord permettant de faire transiter par son territoire (par voie ferroviaire)  des cargaisons non militaires destinées à la FIAS.

(nb : mis à jour mi-avril, mi-juin et mi-juillet)

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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