Statistiques ethniques, eurocompatible
(B2) La collecte de données ethniques à des fins statistiques, la Commission européenne n’y est pas opposée, au contraire. Elle le recommandait d'ailleurs dans son dernier rapport sur l'application des directives européennes anti-discriminations. Mais pas sans conditions. Selon un porte-parole de la Commission, il existe la « possibilité de collecter les données de personnes étrangères, d’origine raciale » à deux conditions essentielles : "1° le but doit être légitime (lutter contre les discriminations), 2° la protection des données personnelles doit être assurée (pas de donnée nominative)", on peut donc compter les gens mais pas les identifier personnellement ; le tout en vue de développer des politiques d’intégration ». L’absence de données précises ne permet pas de mener des politiques bien définies, plaide-t-on à Bruxelles. L’Agence européenne des droits fondamentaux, une agence de l’Union européenne établie à Vienne, qui a succédé en 2007 à l’Observatoire contre le Racisme, s’est – à plusieurs reprises – plaint du manque ou l’hétérogéïnité de données statistiques en Europe sur les délits racistes notamment (voir le rapport sur le racisme ou la avis sur l'application des directives de 2000).