Une semaine pour aboutir à un nouveau Traité
(B2) Après la réunion des Ministres des Affaires étrangères des 27, à Luxembourg, le nouveau Traité pourrait être approuvé en fin de semaine par les Chefs d'Etat et de gouvernement, jeudi et vendredi. En quelques réunions, au mois d’août et septembre — certaines particulièrement ardues, d’autres plus détendues —, les experts juridiques ont décortiqué le texte et bien déblayé le terrain. De l’aveu de tous, le dossier est bien ficelé. Résultat, les chefs d’Etat et de gouvernement, à Lisbonne, pourraient facilement tomber d’accord. En 30 minutes ironise un diplomate français, 45 minutes réplique son collègue anglais, plus réaliste...
Avec ses circonvolutions et ses complexités, le texte convient en effet à tous. Les partisans de la Constitution y trouvent toute sa substance. Les eurosceptiques sont satisfaits de ne pas voir inscrit dans le marbre les symboles d’un super-Etat. Bien sûr, le Premier Ministre Britannique Gordon Brown et le Président Polonais Lech Kaczynski devraient dire qu’ils ne sont pas encore tout à fait satisfaits. Une foucade, destinée davantage à un public national qu’à bloquer un document qui parfait toutes leurs revendications. L’Italie, mécontente d’être maltraitée dans la répartition future des députés européens, pourrait aussi monter au créneau, histoire de faire contrepoids. Et la Bulgarie devrait aussi faire entendre sa petite musique, dénonçant, à juste titre d’ailleurs, la mauvaise traduction du mot « Euro » en cyrillique.
Mais, sauf surprise de dernière minute, l’Europe disposera, à la fin de cette semaine, d’un texte qui la propulsera en réel acteur politique mondial et mettra fin à 15 années de controverse.
(NGV)
Le Traité réformé est en passe d’être signé mais entre les grèves et les turpitudes sentimentales de notre executif, cela passe inaperçu!