Quand la Chine ne s’éveille pas au social
(B2) A l'heure où le Comité international olympique se réunit à Londres, un rapport de la Confédération syndicale internationale et du réseau d’ONG « Vêtements propres » dénonce les "abus" et "atteintes flagrantes" aux droits des travailleurs dans plusieurs usines implantées en Chine fournissant des articles - sacs, casquettes etc - pour les Jeux olympiques de Pékin de 2008.
"Recours à la main d'œuvre infantile", "salaires représentant la moitié du salaire minimum légal", "horaires à rallonge", travail "dans des conditions insalubres et dangereuses", "travailleurs obligés de mentir aux inspecteurs indépendants", "non déclaration à la sécurité sociale"..., le réquisitoire, concernant un pays connu pour sa main d'œuvre docile et bon marché, est sévère. Les enquêteurs des organisations ont recueilli des témoignages l'hiver dernier dans quatre usines accréditées par le CIO pour fournir des articles sous licence olympique.
La Chine est cependant des premiers pays à avoir signé, le 5 septembre 2005, un accord de coopération sociale avec la Communauté européenne, pour promouvoir notamment la responsabilité sociale des entreprises, en particulier dans la perspective des jeux olympiques de 2008.
(NGV)