Ou est passé le revenu minimum dans les conclusions du Sommet européen
(B2) Chacun sait que les conclusions du sommet européen sont rédigées avant l’heure dans des cercles discrets de diplomates. L’essentiel se nichant souvent dans le détail ou la virgule. Dans le domaine social, la discussion pour le sommet du 8 mars porte essentiellement sur la notion de « revenu minimum ». Faut-il l’inclure ? Et comment ?
Dans les conclusions du sommet du 8 mars (version du 27 février), un chapitre complet sera consacré à « renforcer l’emploi et moderniser le modèle social européen » mentionnant diverses données : la nécessité du « travail de qualité », de trouver la bonne politique de flexicurité face aux besoins du marché du travail, de mieux prendre en compte les « objectifs sociaux communs dans l’agenda de Lisbonne », etc. Tous éléments assez connus, somme toute, mais redits sans doute avec un peu plus de vigueur que lors des précédents sommets.
Un des points principaux de discussion tourne autour de la place donnée au « revenu minimum » élargi, au fil des discussions et des mois à la notion de « ressources minimales ».
Un premier projet mentionnait que les « standards de ressources minimums devaient être sauvegardés ». Le dernier projet en date a largement abaissé cette ambition en parlant d’une « attention soutenue à l’inclusion active, incluant des niveaux adéquats de ressources minimum pour tous… ».
Autrement dit de la nécessité de préserver une norme on est passée à la possibilité du possible…