Pour les parents Brichet, la délivrance
(Archives) En son temps, Marie-Noëlle Bouzet a été, aux cotés des parents de Julie et Mélissa, une égérie du mouvement blanc qui avait secoué la Belgique en 1996. Elle n’a jamais cru à la thèse de la fugue ou de l’enlèvement d’un proche. Aujourd’hui, expatriée au Québec, elle « ne souhaite pas vraiment s’exprimer » explique son avocat Jean-Maurice Arnould. « Les parents ont été totalement surpris » explique leur défenseur. « Cela a été un choc très brutal. Il faut dire qu’on a envisagé tellement de pistes depuis quinze ans, qu’on pouvait croire c’était une piste parmi d’autres. Mais depuis ce moment, mardi, où le procureur du Roi s’est entretenu directement avec les parents, on des raisons sérieuses, enfin, de croire que l’assassin présumé est bien celui qui est écroué à Dinant, Michel Fourniret. » Le père d’Elisabeth, divorcé d’avec sa femme bien avant l’événement, et qui vit en Belgique est bien entendu « content que çà se termine. C’est une quinzaine d’année de calvaire, d’interrogation sur la destination d’un enfant ». Il voit çà comme une délivrance, explique son avocat. La prudence reste cependant de mise « La première chose qu’il faudra faire cependant c’est de vérifier l’exactitude de l’information, savoir si l’enfant sera enterré en France, près de Sedan, est bien Elisabeth Brichet. Il ne suffit pas qu’un monsieur le dise, il faudra faire des vérifications sans doute génétiques pour en être sûr ».
Nicolas Gros-Verheyde
(Article paru dans France-Soir, juillet 2004)