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Afghanistan, le retrait gagne, un peu dans le désordre (maj)

(crédit : Isaf/Otan)

(BRUXELLES2) Les Européens n’ont pas attendu longtemps après l’annonce américaine de 30.000 hommes d’ici l’été 2012 (dont 10.000 cette année). Mais on ne peut pas dire que cela soit très concerté. Chacun fait en fonction des contraintes sur le terrain... mais aussi de son agenda national.

La Belgique a été la première à préciser, par la voie de son ministre de la Défense, Pieter de Crem, la hauteur de leur retrait : entre 240 et 300 soldats, essentiellement les militaires basés sur Kaboul. Soit la moitié de l’effectif. La France devrait retirer entre « quelques centaines » ainsi que l'a confirmé Nicolas Sarkozy et 1000 hommes, d'ici l'été 2012 ; le chiffre exact n’est pas fixé et devrait être annoncé dans les jours qui viennent.

Les Polonais devraient se retirer « dans la même proportion » que les Américains une partie de leur effectif, ce qui commencera dès la prochaine rotation (à l’horizon d’octobre-novembre), a confirmé à ‘B2’ un officiel du ministère de la Défense. D'ici la fin 2012, la totalité de l'effectif combattant devrait être retiré (selon un engagement politique lors de la dernière campagne présidentielle) laissant la place à une mission de formation des forces de sécurité afghanes. Côté tchèque, un escadron d’hélicoptères et le groupe de forces spéciales va déjà être retiré et environ 200 soldats devraient suivre l’Afghanistan au 2e semestre 2012, a annoncé l’agence de presse CTK.

(maj 3 juillet) Les Allemands devrait retirer l'équivalent du renfort envoyé en 2010 soit environ 500 hommes ; décision effective d'ici la fin 2011. Tandis que les Britanniques devraient retirer entre 500 et 800 militaires en 2012, selon le Sunday Times. Décision qui sera annoncée mercredi par le Premier ministre Cameron.

NB : Les Pays-Bas ont déjà transformé leur engagement militaire en mission de soutien à la police afghane et ne devraient donc pas modifier leur contingent.

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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