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Un remorqueur italien “piraté” dans le port de Tripoli (Maj)

(crédit : Augusta offshore)

Un remorqueur italien qui s'apprêtait à débarquer des personnes qui travaillaient pour la compagnie pétrolière libyenne NOC a été bloqué par des hommes armés dans le port de Tripoli, selon les agences de presse italienne. Les évènements se sont passés, samedi après-midi, vers 17h (avant les premières frappes françaises). Des hommes armés, dont l'un qui s'est présenté le commandant du port, ont fait irruption à bord de l'Asso 22, qui appartient à la société Augusta Offshore basée à Naples. Ils ont arrêté l'équipage — 8 Italiens, 2 Indiens et 1 Ukrainien — empêchant ainsi le navire de repartir. Cet acte - s'il est confirmé et n'est pas suivi d'une libération rapide - pourrait signifier que Kadhafi commence à mettre ses menaces à exécution d'utiliser la Méditerranée comme "champ de bataille". Et qu'il est décidé à utiliser tous les moyens de pression et chantage possibles, y compris ce qui peut être assimilé à de la piraterie.

(Mis à jour 20h) L'équipage a été libéré. Et le navire a pu quitté le port de Tripoli, selon l'agence Ansa, vers une plateforme pétrolière. Seule inconnue : les hommes armés pourraient encore être à bord.

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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