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(Dossier exclusif) L’opération Pegasus, d’évacuation des citoyens de Libye, vue coté d’EATC

(BRUXELLES2) Naturellement les avions de transport ont un rôle tout désigné en cas de décision d’évacuer les ressortissants d’un pays. EATC a ainsi été engagé pour l’évacuation des ressortissants européens en Libye, à bord des avions français, néerlandais et allemands. Opération qui reçu le nom de code « Pegasus » (côté allemand).

EATC a ainsi planifié et contrôlé 10 à 12 missions.  « Nous avons eu très peu de temps pour planifier et organiser l’évacuation. C’était une mission sensible, menée en liaison étroite avec le commandement interarmées en Allemagne. » explique Jochen Both, général commandant l’EATC. Au niveau aérien, en revanche, ce n’était pas très compliqué. « Tripoli est un aéroport international. Et la capacité aérienne était restée intacte. » A ce moment-là (l'opération de No Fly Zone et ), les Européens ont réussi à avoir « une bonne coopération avec les autorités libyennes » qui ont donné toutes les autorisations d’atterrir à Tripoli comme dans le désert, quand les avions Transall allemands ont atterri pour récupérer plusieurs dizaines de citoyens européens (touristes ou travailleurs expatriés).

Maintenant, avoue un officier, « une évacuation, ce ne sont pas que des moyens militaires, il faut aussi que les Ministères des affaires étrangères  se parlent entre eux, pour remplir les avions pour les évacuations… » Et c’est le rôle des ambassades sur place d’organiser le départ des nationaux, de faire les listes des personnes à embarquer, etc. EATC n’a sur ce point aucun pouvoir. « Nous ne prenons pas de décision en propre. Ce n’est pas à nous de décider qui monte dans l’avion ». A priori, par exemple, un « Airbus français vient en priorité embarquer les nationaux. » ou ceux qui ont été mis sur la liste par le Quai d’Orsay.  Il est vrai que cela « ne nous empêche de transmettre certaines informations, comme le nombre de citoyens d’un pays (Allemagne, France…) qui restent à évacuer à Tripoli, par exemple ».

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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