(B2 à Pristina et Mitrovica) Durant une semaine, j'étais au Kosovo à la fois pour un reportage sur la mission européenne pour l'État de droit (EULEX Kosovo), mais aussi prendre le pouls du pays à l'heure des élections législatives
B2 au Kosovo
Le 14 février 2021, le parti anti-corruption Vetëvendosje a remporté les élections au Kosovo, avec 49% des voixDans les rue du centre ville de Pristina, les drapeaux Albanais (le drapeau "national" du Kosovo) étaient nombreux et parfois accompagnés de drapeaux américains. Peu de supporters aux drapeaux européens en vue...Rencontre avec la Formed police unit (FPU), à Mitrovica. Les 95 policiers polonais qui la composent vivent, mangent, dorment, s'entrainent sur leur enceinte, à la frontière avec la région nord du pays.
Leur quotidien tourne autour des entrainements et des patrouilles dans le nord du pays
La FPU a sa propre salle de sport, où des équipements portent le nom de la mission
À chaque rotation son insigne, créé par un membre des policiers polonais sélectionnés pour le Kosovo
De passage à Mitrovica, B2 s'est rendu sur le le pont de la discorde reliant le sud et le nord du Kosovo. Le traverser est désormais normal...
Pour autant, de part et d'autre du pont sont toujours présents les Italiens des Carabinieri de la KFOR, la force de l'OTAN au Kosovo, chargés d'assurer la sécurité sur le pont. Des barrières et des plots pour empêcher le passage des voitures ont aussi été installés.
Le pont demeure un symbole de la mésentente entre les Albanais, au sud et les Serbes, au nord
La rénovation du pont a notamment été financée par l'Union européenne. Un panneau l'expliquant est installé à l'entrée Sud du pont.
Une fois le pont passé, la première chose que l'on remarque c'est la différence dans les drapeaux accrochés aux lampadaires, aux poteaux électriques... Au nord, ils sont serbes, comme au sud ils sont albanais ou kosovars. En cette période d'élections législatives, les posters de la Liste serbe sont placardés partout — aucune opposition en vue.
A Mitrovica Nord, dans le cimetière musulman, EULEX a participé, avec l'Institut de médecine légale auquel elle est associée, à retrouver des tombeaux et fosses communes de personnes disparues pendant la guerre. À ce jour, il reste au moins 1640 personnes retrouver.De retour plus au sud, à Gračanica, une commune à majorité serbe près de Pristina, la capitale, le sentiment d'identité serbe est de nouveau partout.
À Pristina, B2 fait escale au café. Celui-ci se félicite de payer des impôts.Hashim Thaci et Kadri Veseli posent pour la campagne de l'Armée de libération du Kosovo (UČK). On y lit : « Héros de la guerre et de la paix ». Ici, visible depuis une grande avenue dans le centre de Pristina.
La campagne « La liberté a un nom » de l'UČK se remarque sur de hauts bâtiments...
... comme sur des chantiers
Hashim Thaci, ancien président du Kosovo, éminent membre de l'UČK, pose à côté d'une statue de Mère Teresa, dans le centre ville de Pristina
Notre reportage se termine le 17 février, le jour de l'indépendance au Kosovo. Pour l'occasion, les drapeaux du Kosovo sont de sortie dans les rues de Pristina. Les drapeaux albanais (le drapeau "national" du Kosovo) se font un peu plus rares.Tous les ans, pour l'anniversaire de la déclaration d'indépendance,, le monument NEWBORN est redécoré. Cette année, c'est avec des empreintes de main, aux couleurs de treillis.
Le jour de l'indépendance, les drapeaux albanais, kosovars et américains sont de sortie. On voit également quelques drapeaux, casquettes, masques sanitaires aux couleurs de l'UČK. Les drapeaux des Européens sont rares. On aperçoit quelques britanniques ou allemands, ici ou là.