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Pas de soft power sans hard power. La politique du chéquier des Européens se terminerait-elle ?

(B2) Dans l'habituel débat entre les tenants du Hard power et ceux du Soft power, l'ancienne ministre allemande de la Défense, Ursula von Der Leyen, devenue présidente de la Commission européenne, a semble-t-il tranché. Pour avoir du Soft il faut avoir du Hard. La gentille Europe qui se contentait pour résoudre les crises d'aligner son chéquier doit changer son logiciel

Ursula von der Leyen à Davos (crédit : Commission européenne)

Aide au développement vs Union européenne de défense

L'aide au développement ne suffit pas. L'Europe est certes « le plus grand donateur en matière de coopération au développement ». Mais cela ne suffit plus à résoudre les problèmes du monde a indiqué Ursula Von der Leyen au forum économique de Davos mercredi (22 janvier). « Nous devons aussi faire plus afin de gérer les crises au fur et à mesure de leur développement ». L'Europe a, « pour cela », besoin « de capacités militaires crédibles ». Une construction qui est en cours. Nous avons mis en place des « éléments constitutifs de l'Union européenne de défense ».

La voie européenne : hard power + diplomatie + prévention des conflits

Il existe une « voie européenne » en matière de politique étrangère et de sécurité où le hard power est un outil important — mais ce n'est jamais le seul. Le hard power vient « toujours » dans les esprits des Européens « avec la diplomatie et la prévention des conflits ; avec le travail de réconciliation et de reconstruction ». Une chose que « les Européens connaissent bien car nous sommes passés par là, ici, en Europe ». (1)

(NGV)

Télécharger le discours en entier (English only)

  1. We are the largest donor for development cooperation – in fact, we invest in this more than the rest of the world combined. But we must also do more when it comes to managing crises as they develop. For that, Europe also needs credible military capabilities and we have set up the building blocks of the European Defence Union. There is a European way to foreign and security policy where hard power is an important tool – but is never the only one. Hard power always comes with diplomacy and conflict prevention; with the work on reconciliation and reconstruction, which is something Europeans know well, because we have gone through this, here in Europe.

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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