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Relais de navire et d’avion en Méditerranée pour l’opération Sophia

(B2) Allemands et Polonais ont effectué le relais de leurs moyens dans l'opération européenne chargée de lutter contre les trafics en Méditerranée (opération EUNAVFOR Med Sophia). Français et Portugais sont revenus à la maison.
La frégate allemande FGS Augsburg (F-213) a intégré fin septembre la force navale européenne en Méditerranée. Elle vient relayer le navire auxiliaire de ravitaillement Mosel (A-513), rentré au pays. Durant ses 148 jours de mission, le Mosel a effectué quatre approches amicales ('friendly approach') et vérifié au passage l'identité de 85 navires, précise le QG de l'opération à Rome. On peut noter qu'avec ce départ, l'opération ne dispose plus de moyens de ravitaillement propre (cf. encadré). Une « lacune récurrente » selon un officier de l'opération, qui est comblé soit sur la marine italienne, soit sur d'autres navires croisant au large, en particulier de l'OTAN (dans le cadre de l'opération Sea Guardian).
La frégate Augsburg F-213 (crédit : Marine Allemande / Archives B2)
Relais d'avions pour les Polonais Autre relais, pour les aviateurs polonais. Le M28B 1R Bryza n°1008 est revenu sur la base de Sigonella, après retour en Pologne pour révision et modernisation. Il remplace son compatriote n°1017, surnommé la Dame Blanche et qui est un des successeurs de ses intrépides ancêtres de la bataille de l'Atlantique. Un retour sur le terrain sicilien pour le 1008 qui était là au début de l'engagement polonais de mars à juin.
Les Bryza 1008 et 1017 (crédit : MOD Pologne / contingent polonais Sophia)
Retours au pays pour le Cdt Bouan et le P3 portugais Le patrouilleur de haute mer français Commandant Bouan (F-797) a quitté l'opération, après 26 jours de présence, pour participer à l'opération de Frontex en Méditerranée. Il a surtout participé à la tâche de contrôle de l'embargo sur les armes (CIAT). Il a ainsi procédé à 5 vérifications de navires marchands et effectué une 'approche amicale'. Idem pour l'avion de patrouille maritime P-3 C Orion rentré au Portugal, accumulant 74 heures de vol. (Nicolas Gros-Verheyde)
Moyens plus réduits L'opération Sophia dispose en ce moment de moyens plus réduits :

quatre navires : le navire de débarquement italien San Marco (L-9893) qui assure le commandement depuis août dernier (lire : Relais à la tête de l’opération Sophia), la frégate allemande Augsburg, la frégate espagnole Numancia (F-83), le patrouilleur de haute mer irlandais L.E’. James Joyce (P-62) arrivé en juillet (lire : Relève irlandaise pour l’opération Sophia) ;

trois / quatre avions patrouilleurs : un M28 Bryza polonais (La Pologne s’engage dans l’opération Sophia en Méditerranée), deux avions luxembourgeois  SW3 Merlin III (qui se relaient) et un avion espagnol Casa CN-235 Vigma D4 ;

et deux hélicoptères embarqués : un AB-212 (sur la frégate espagnole espagnole) et un AB 212 ASW (sur la frégate allemande).


Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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