Le ciblage des roms interdit. Le projet de Salvini condamné par la Commission
(B2) On ne « peut pas, en règle générale, expulser un citoyen européen sur la base de critères ethniques, [même si] il existe des conditions et exceptions » a indiqué le porte-parole de la Commission européenne, Alexander Winterstein, mardi (19 juin). « C'est archi-clair », a-t-il précisé.
Salvini veut un fichage des Roms...
Il réagissait ainsi, interrogé par les journalistes lors du point de presse quotidien, à l'intention affichée du ministre italien de l'Intérieur de procéder au fichage des Roms. Le dirigeant de la Ligue du Nord, Matteo Salvini a en effet annoncé lundi (18 juin) sur TeleLombardia (télévision régionale du nord de l'Italie) son intention de procéder à un recensement des Roms « pour savoir qui et combien ils sont » et permettre ainsi l'expulsion de ceux qui sont en situation irrégulière.
« Je prépare un dossier sur la question des Roms en Italie, car après Maroni rien n'a été fait, et c'est le chaos. [...] Une enquête sur les Roms en Italie pour voir qui, comment, combien ils sont, refaire ce qui a été défini dans le recensement, établir un registre. »
... afin de les expulser
L'objectif reste l'expulsion des étrangers en situation irrégulière, notamment ceux venant de Roumanie (pays membres de l'UE) d'Albanie et Tunisie (pays tiers).
« Les étrangers irréguliers seront [expulsés] avec des accords entre États. [....] La Roumanie, l'Albanie, la Tunisie, sont les trois principaux pays de présence en Italie »
https://www.youtube.com/watch?v=0S02pCvIwgs
Un racisme de bon aloi
Mais la déclaration du ministre frise le racisme de bas étage et l'ignorance de certains faits de l'histoire quand il aborde la situation des nationaux.
« Les Roms italiens, malheureusement, vous devez garder à la maison. »
Un propos pour le moins insultant vis-à-vis d'une population qui a fait l'objet d'un fichage et d'une extermination lors de la seconde guerre mondiale.
(Nicolas Gros-Verheyde, avec Aurélie Pugnet st.)