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Dans les missions et opérations PSDC silence radio

(B2) C'est relativement étonnant. D'ordinaire quand une action publique est déclenchée avec un objectif qui est noble — assurer le maintien de la paix, la sécurité des Européens, consolider l'état de droit — il est naturel, d'usage, et même poli, de venir de temps à autre devant la presse, qui représente l'opinion publique européenne, pour rendre compte, expliquer, détailler, les résultats, les difficultés, les évolutions de ces missions. Pour la PSDC, cette époque semble révolue.

Les chefs des missions et opérations PSDC qui passent à Bruxelles, le font en catimini, se cachent des médias, voire refusent de donner des entretiens aux médias (même en 'off'). C'est assez étonnant car ces missions et opérations agissent au nom de l'Union européenne, avec un mandat officiel, et des financements publics. C'est tout à fait contraire à leur mandat, délivré officiellement.

C'est le cas aujourd'hui ainsi de l'amiral Enrico Credendino qui était devant le Comité politique et de sécurité de l'UE (COPS) pour rendre compte de sa mission, mais surtout défendre un projet sensible : la mise sur pied au sein de l'opération d'une cellule anti-criminalité, chargée de collecter toutes les informations possibles, et de les échanger avec les autres agences européennes (comme Frontex ou Europol). Il est vrai que le passage devant les médias l'aurait obligé à répondre à des questions très délicates...

(NGV)

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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