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Mobilisation de la défense belge après les attentats

Un homme du service du déminage SEDEE (crédit : ministère belge de la Défense)
Le déminage militaire du SEDEE a été appelé en renfort (crédit : ministère belge de la Défense)

(B2) Juste après les attentats, le ministère belge de la Défense a décidé de mobiliser différentes unités, après la décision de l'OCAM de relever le niveau de menace au niveau 4.

Tous les moyens mobilisés

Cela s'est traduit — précise-t-on à la Défense — par la mise à disposition des unités civiles, « des moyens logistiques, du déminage du SEDEE ou les chiens pisteurs de la défense » pour détecter les engins explosifs artisanaux (IED) suspects. Des ambulances ont été également mobilisées pour assurer le transport médical, ainsi que des hélicoptères pour assurer la surveillance ainsi du transport médical et logistique.

L'hôpital militaire mobilisé

L'hôpital militaire de Neder-Over-Heembeek, qui dispose d'une expérience dans le traitement des blessés par explosion ou brûlés. L’Hôpital Militaire a été « en première ligne lors de la réception initiale des victimes » précise la défense. Certaines victimes, notamment celles avec des brûlures graves, ont été prises en charge de façon permanente alors que d’autres ont reçu les premiers soins avant d’être ensuite transférés vers d'autres hôpitaux. Passée la phase de première urgence, il a aussi servi de point central pour recevoir les familles de victimes ou à la recherche de proches.

Des militaires appelés en renfort

Des « troupes supplémentaires ont été mobilisées ». Le dispositif de 740 militaires qui assure la surveillance statique et la surveillance des centrales nucléaires — en vigueur au niveau 3 — monte ainsi en quelques heures jusqu’à presque 1000 dans tout le pays, avec un renfort de 225 personnels environ, venant de différentes unités. Ce qui permet notamment d'assurer la sécurisation des gares et stations de métro et de rouvrir la plupart des lignes de métro. Et quelques centaines de militaires sont tenus en permanence en réserve, prêts à venir renforcer les unités.

Pouvoirs de patrouille et de fouille des sacs

Le Conseil national de sécurité a décidé de donner plus de pouvoirs aux militaires. Au lieu de simples gardes statiques, les militaires ont reçu ainsi l'autorisation de « patrouiller et si nécessaire, contrôler les bagages / les sacs à dos ». Ceci toujours « sous le commandement direct de la police ». Mais les militaires ne sont pas systématiquement accompagnés de policiers. Ceux-ci ne sont pas loin. Leur « présence physique » est aux « alentours des militaires » et ils « sont de toute façon en contact permanent ».

(maj) L'OCAM ayant décidé de rabaisser le niveau de la baisse de 4 à 3 (le niveau qu'elle avait avant les attentats), le dispositif militaire actuel va revenir à 740 hommes « dans les jours et semaines à venir » comme l'a « décidé le Conseil national de la sécurité », vendredi (25 mars), précise le ministère de la défense.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Le Service d'Enlèvement et de Destruction d'Engins Explosifs (SEDEE) de Oud-Heverlee compte 311 militaires, dont 187 démineurs brevetés.

(Maj 27.3) avec des éléments de précision sur la baisse de la menace, les pouvoirs augmentés des militaires et des détails sur le rôle de l'hôpital militaire

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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