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Bruxelles touchée à son tour par les attentats. Le réveil brutal de la capitale européenne (MAJ)

PhotoMetroMaelbeckEventre@A160322 - copie

(B2) Chacun s'y attendait un peu. Les autorités belges redoutaient une attaque semblable à celle du 13 novembre à Paris, en plusieurs points de Bruxelles. Elle a lieu ce 22 mars au matin, visant des objectifs majeurs de la capitale européenne : son aéroport, son métro en plein coeur du quartier européen... (lire : C'est l'Europe qu'on a voulu viser). En tout, 34 morts et environ 230 blessés.

Explosions à l'aéroport de Zaventem

Dans le hall des départs de l'aéroport national de Bruxelles (Zaventem), une première explosion survient. Il n'est pas encore 8 heures. Quelques minutes après, une seconde. Le faux plafond s'écroule. A cette heure où concentrent une grande partie des départs de la journée, le but est de tuer. Le premier bilan établi par le parquet fédéral, peu après, parle de plusieurs morts et d'au moins 25 blessés. Le second bilan s'établit  à 14 morts et 106 blessés. Les deux explosions (1) ont été causées par plusieurs kamikazes.

Le quartier européen touché en plein coeur

La nouvelle de l'attentat à l'aéroport n'est pas encore dissipée qu'une autre explosion est signalée. Cette fois en plein centre de Bruxelles. À 9h11, juste après l'heure de pointe, une explosion est entendue dans le métro Maelbeek, rue de la Loi, une des stations majeures du quartier européen. La fumée se dégage, le métro est évacué, les bus sont détournés. Très vite, c'est tout le quartier européen qui est bouclé. Une bombe a explosé, éventrant un métro à l'arrêt dans la station.

Un bilan plus lourd au métro qu'à Zaventem

Le bilan là aussi est important et pourrait s'aggraver très vite. Le premier bilan qui fait état d'une dizaine de morts et une cinquantaine de blessés est très vite relevé à la hausse : 20 morts, et environ 130 blessés dont 17 en état très grave et 23 sérieux, selon Yvan Mayeur le bourgmestre de Bruxelles. L'hôtel international Thon, situé tout près, est réquisitionné pour accueillir les premiers blessés.

 

Lockdown sur Bruxelles

Immédiatement se déclenche, outre le plan catastrophes, pour venir au secours des victimes mais aussi un plan urgence attentat. Un numéro de téléphone d'urgence est mis en place, celui de la cellule de crise : le 1771, très vite saturé au point que les autorités invitent chacun à ne le contacter que si urgence.

Les tunnels routiers de la capitale sont fermés à la circulation, ainsi que tous les transports qui ont été interrompus. Sur les réseaux sociaux, la police et le centre de crises, appellent chacun à rester chez soi. Les élèves sont consignés dans leurs écoles.

La consigne affichée sur le net ou envoyée aux parents dans les écoles bruxelloises (crédit : CE)
La consigne affichée sur le net ou envoyée aux parents dans les écoles bruxelloises (crédit : B2)

Ce que nous redoutions

« Ce que nous redoutions s’est réalisé — déclare le Premier ministre Charles Michel aussitôt après une première réunion de crise —. Nos concitoyens ont été frappés par des attentats aveugles violents et lâches. Nos premières pensées sont pour les victimes. » En fin de journée, lors d'une conférence de presse, il ajoute : « La liberté a été ce matin frappée à Bruxelles, comme elle l'avait été à Paris, à Madrid ou à Londres. C'est un combat commun, sans frontières, déterminé ».

Un attentat terroriste confirme le Parquet

Le parquet fédéral a officiellement confirmé ce mardi (22 mars) que « les trois explosions de ce matin, deux à l’aéroport de Zaventem et une dans la station de métro Maelbeek, sont des attentats terroristes ». A l'aéroport, a-t-il précisé, « il a fallu quelque temps pour sécuriser les lieux. Des bagages trainaient et il a fallu s’assurer de leur sécurité. La priorité a été donnée au traitement des blessés. »

Un juge d'instruction saisi

Un « juge d’instruction spécialisé en matière de terrorisme » a été saisi a ajouté le procureur fédéral. « Tout est mis en oeuvre. Les forces de sécurité regardent toute les images caméra pour retracer les auteurs éventuels, (...) voir si il n’y a pas d’autres auteurs en fuite. »

L'Etat islamique revendique

L'attentat a été revendiqué peu après par l'organisation de l'Etat islamique. Plusieurs perquisitions et actions de la police (et du déminage) ont eu lieu dans la journée dans différentes communes de Bruxelles, à Etterbeek et Schaerbeck.

(Nicolas Gros-Verheyde & Johanna Bouquet)

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(1) Une troisième explosion a eu lieu peu après, qui n'a pas de rapport avec un attentat terroriste. Ce sont les forces de police qui ont fait explosé un bagage suspect.

Rédaction de B2

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