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Les Allemands durement frappés dans l’attentat d’Istanbul

(B2) L'Allemagne paie un prix lourd dans l'attentat qui a eu lieu ce mardi (12 janvier), matin (10h20), à Istanbul quartier historique de Sultanahmet, entre la mosquée bleue et la basilique Sainte Sophie. Un quartier éminemment touristique particulièrement fréquenté par les étrangers. Dix Allemands ont finalement été tués sur les onze victimes selon le ministère des Affaires étrangères (1). Et, neuf autres Allemands figurent parmi les quinze blessés « dont certains grièvement ». L'auteur de l'attentat s'est fait exploser sur place — un Syrien né en 1988 selon les premières informations — selon la méthode kamikaze.

Un des attentats les plus graves visant les Allemands

« Depuis de nombreuses années, le terrorisme n'avait pas aussi durement frappé les Allemands comme aujourd'hui à Istanbul » a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, dans un communiqué publié sur son site internet. « Le cancer du terrorisme ne ménage personne, il nous menace tous aussi, en Turquie, en Europe et ailleurs »

Ne pas céder

« Nous devons et nous ne serons pas intimidés par les assassiner et de la violence. Au contraire. En collaboration avec nos partenaires dans le monde, nous allons continuer à faire face à la terreur à tous les niveaux » a tenu à souligner Frank-Walter Steinmeier, demandant cependant « une clarification rapide sur les auteurs et les commanditaires » de cet attentat. Le gouvernement fédéral était d'ailleurs réuni ce mardi soir. Objet de la réunion : l'état d'avancement de l'enquête et l'assistance aux personnes touchées.

L'enjeu : frapper le tourisme

Cet attentat s'inscrit dans une série assez longue en Tunisie (Musée du Bardo en mars, Sousse en juin) et en Égypte (Pyramides de Louxor en juin, ...), visant délibérément les lieux touristiques fréquentés surtout par les visiteurs étrangers et européens. L'enjeu est double : frapper les pays européens et surtout frapper l'économie des pays concernés en incitant à l'avenir les touristes à ne plus fréquenter ces lieux. A noter que les autorités turques ont mis en cause très vite l'organisation de l'Etat islamique (même si aucune revendication n'était connue) alors que jusqu'ici les attentats étaient attribués aux mouvements kurdes (ou revendiqués par eux). L'Allemagne avait été avertie avant la nouvelle année de possibles attentats la viser. L'alerte avait été prise au sérieux à Munich, qui semblait particulièrement ciblée.

(NGV)

Consulter notre dossier N°32. L’Europe face à une nouvelle vague de terrorisme

(1) Le premier bilan faisait état d'un premier bilan établi à 8 personnes,

(Maj) Merc 13.1 - 19h. (bilan et origine du kamikaze)

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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