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Les neuf suspects transférés aux Seychelles

l'arrestation des suspects par les commandos danois le 10 novembre (crédit : marine danoise)
l'arrestation des suspects par les commandos danois le 10 novembre (crédit : marine danoise)

(BRUXELLES2) Les neuf pirates suspects arrêtés par le navire danois Esbern Snare, ont bien été transférés aux Seychelles, samedi après-midi (30 novembre), a appris B2 du QG de l'opération Ocean Shield à Northwood. Information confirmée par la marine danoise.

Les neuf pirates, âgés entre 16 et 35 ans, étaient détenus depuis le 10 novembre à bord du navire de la marine royale. Bien que soupçonnés d'avoir attaqué deux navires marchands : le navire chinois de Hong Kong, le Mv Zhongji n°1 et le Torm Kansas, battant pavillon danois, le ministère public danois a estimé qu'il ne pouvait pas rapatrier les suspects poursuivre les pirates sur le sol national. C'est la troisième fois que l'accord bilatéral signé par le Danemark avec l'archipel de l'Océan indien permet ainsi la saisine de la justice seychelloise (*).

Pour le ministre danois de la Défense, Nicolai Wammen, « avec le transfert des neuf pirates présumés vers les Seychelles, nous avons une fois de plus montré que les efforts danois et internationaux dans la Corne de l'Afrique font la différence. Je suis heureux et reconnaissant que les Seychelles sont prêts à assumer autant de responsabilités pour lutter contre la piraterie dans la région. » Précisons que les Seychelles abritent également l'avion de patrouille Challenger. Le ministre seychellois des Affaires intérieures et des Transports, Joel Morgan, a appelé, dans un communiqué, « les Etats de la région à assumer aussi leur part du fardeau pour la poursuite et l'emprisonnement des pirates somaliens. Ce qui est crucial pour assurer la stabilité et la sécurité durable dans l'océan Indien occidental ».

(NGV)

(*) Contrairement à l'Union européenne qui a signé plusieurs accords de transfert, multilatéraux, valables pour les navires participant à l'opération EUNavfor Atalanta (avec les Seychelles et l'Ile Maurice notamment), l'OTAN ne dispose pas pour Ocean Shield d'une pareille couverture juridique. C'est à chaque Etat participant de trouver une formule juridique adéquate.

Lire : Pirates suspects : toujours pas de certitude

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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