Appel de l’UE à éviter l’usage de la force en Centrafrique et au dialogue
(BRUXELLES2) Par la voix de sa Haute représentante pour les Affaires étrangères, l'Union européenne a (enfin) réagi, le 1er jour de 2013, à la « crise qui perdure en République Centrafricaine ». C'est un appel au dialogue qu'a voulu lancer Catherine Ashton. « Il est essentiel que toutes les parties prennent l'engagement de résoudre de manière pacifique, par le dialogue et la négociation, les divergences qui subsistent. » Sans qualifier le "conflit" en cours, l'Union européenne appelle « également (toutes les parties) à s'engager à éviter l'utilisation de la force à des fins politiques et en particulier à protéger les populations civiles dans les zones sous leur contrôle ».
Attention au respect des droits de l'Homme
Aucune mesure n'est annoncée dans l'immédiat. Mais l'UE lance un appel aux « autorités de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre, sans délai, un terme à toutes les exactions qui sont actuellement commises contre les populations dans les quartiers de Bangui et qui compromettent les chances d'un dialogue pacifié ». Et le rappel au « respect des Droits de l'homme » comme « une valeur fondamentale de l'Union européenne et (...) un élément essentiel de l'accord de Cotonou » a comme une valeur d'avertissement subliminal. Il rappelle que la coopération européenne peut être suspendue le cas échéant. En attendant.
La main aux Africains
Dans l'immédiat, l'Union européenne se repose sur « les efforts déployés par les organisations régionales ». Elle « appuie » ainsi la Communauté Économique des États de l'Afrique centrale et l'Union africaine dans l'esprit « d'amener le plus rapidement possible les parties à la table de négociation ».