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L’UE continuera à soutenir l’opposition biélorusse…

(BRUXELLES2) La réunion des ambassadeurs du COPS, en plein mois d'août, aura été essentiellement symbolique : marquer le soutien des 27 à la Suède dans son bras de fer avec la Biélorussie et la désapprobation  vis-à-vis de la politique du gouvernement biélorusse. Les 27 ont ainsi endossé les précédentes déclarations de la Haute représentante de l'UE et exprimé leur « grave préoccupation sur la décision prise par le Belarus » d'expulser les diplomates suédois (lire : Entre Belarus et Suédois, le torchon brûle). Ils ont aussi affirmé qu'ils n'entendaient en rien renoncer au soutien pour promouvoir la démocratie dans l'ex-république soviétique et soutenir l'opposition biélorusse.

Les ambassadeurs biélorusses convoqués

Les mesures prises par le Belarus « impactent » les conditions du dialogue politique entre l'UE et la Biélorussie ; la restriction des contacts politiques avec le Bélarus reste à l'ordre du jour et sera « soumise à l'attention nécessaire ». Les ambassadeurs de Biélorussie dans les différents Etats membres comme auprès de l'Union européenne devraient ainsi être convoqués afin de protester contre cette attitude et délivrer le message européen. L'UE tiendra ainsi compte dans sa mise à jour des mesures restrictives contre le régime Loukashenko - prévue d'ici le 31 Octobre 2012, de la « situation découlant de la crise diplomatique actuelle causée par le Bélarus » en plus de évolutions internes en Biélorussie — la répression continue contre la société civile, le sort des prisonniers politiques et la tenue des prochaines élections législatives.

Le soutien à l'opposition

L'Union européenne reste attachée à certaines « valeurs, comme « la démocratie, les droits de l'homme et la primauté du droit » et les Européens ont affirmé vouloir  « poursuivre et élargir leur engagement et leur soutien à la société civile et aux acteurs démocratiques en Bélarus ». Une formule qui n'est pas que de style... On se rappelle que c'est en effet le largage d'ours en peluche - sur une initiative "privée" suédoise - qui a suscité l'ire de Minsk contre la Suède. La Commission européenne et le service diplomatique (SEAE) sont donc invités à plancher sur le sujet et à proposer aux 27 ambassadeurs du COPS des « mesures concrètes dès que possible ».

L'effet des sanctions très relatif sur la situation des prisonniers politiques

Les 27 ont également exprimé leur « consternation qu'aucun des autres prisonniers politiques n'ont été libérés » dans le cadre de la récente amnistie. Ils demeurent « profondément préoccupés » par les conditions de détention des prisonniers politiques et appellent « une fois de plus » à leur libération « immédiate » et leur « complète » réhabilitation.

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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