Les missions de défense de l’UE évoluent
(BRUXELLES2) Les missions de l'Europe de la défense évoluent - comme l'a détaillé Hansjörg Haber, le commandant des opérations civiles de l'UE, lors d'un séminaire à l'EPC autour de la fin de mission de police de l'UE en Bosnie-Herzégorine (After the EU Police Mission in Bosnia and Herzegovina – Lessons learned for the CSDP) jeudi (14 juin). Si les missions militaires représentent plus d'effectifs en nombre, la dimension civile est en effet nettement plus "dynamique". La réforme du secteur de la sécurité correspond à une "niche" dont l'UE est la seule s'occuper de cette manière. C'est de fait une 'spécialité UE'.
Le rôle des délégations et des missions
On a aussi une évolution dynamique de l'action extérieure de l'UE, avec un rôle des délégations qui augmente alors que le rôle des missions "recule". C'est, semble-t-il, une bonne chose, selon lui. On va ainsi vers une approche "moins fragmentée". "Nous sommes sur cette voie". Autrement dit, vers "une approche globale". Mais il existe - au sein du service diplomatique européen (SEAE) - toujours "deux cultures" : celle du Conseil, tournée vers les missions, et celle de la Commission, tournée vers les délégations. Il faut voir, "selon le contexte, quelle est le meilleur instrument" en sachant les contingences de chacune. Il y a ainsi plus de contrôle politique (des Etats Membres) sur les missions que sur les délégations. Les Etats Membres veulent "maintenir leur propre profil à côté des missions" et "les influencer". L'exemple du Kosovo est le plus frappant, entre ceux qui soutiennent l'indépendance et les autres. Dès sa conception, le SEAE comprend ces deux cultures et constitue donc un bon moyen de limiter les rivalités, notamment avec son approche de bureaux géographiques. "On mélange les deux". Mais on n'est pas encore arrivé au point de mixage. "On commence seulement".