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Bataille de chiffonniers autour du représentant spécial auprès de l’Union africaine

(BRUXELLES2) Le représentant spécial de l'UE auprès de l'Union africaine est le seul dont le renouvellement n'a pas encore été acté par les ambassadeurs du COPS, le comité politique et de sécurité de l'Union européenne (UE). Une interrogation s'est d'abord faite autour de la nécessité de conserver un "représentant spécial" pour cette fonction, qui est cumulée avec celle de chef de délégation de l'UE auprès de l'Union africaine. Elle semble aujourd'hui tourner plutôt sur des questions financières.

On sait, en effet, que ce poste a été un des premiers à bénéficier du "double chapeau" alors même que le Service européen d'action extérieure n'avait pas encore vu le jour. Et cela n'a pas été évident tous les jours (lire : Retour d’expérience de la première « ambassade » UE en Afrique).

Certains pays - un en particulier, au nord de ce continent - ont aujourd'hui quelques "doutes"  (comme on dit diplomatiquement) sur la pertinence du budget dévolu aux personnels dépendant du représentant spécial. Ils visent surtout la nature de leurs fonctions et dénoncent une confusion des rôles... et des budgets. Certains personnels - dépendant du Représentant spécial, donc du budget PESC - effectuent en partie le travail dévolu au personnel de la délégation. Une disposition voulue pour plus d'efficacité ; c'est d'ailleurs une des leçons des premières années d'existences de cette ambassade. Seulement voilà : le personnel du représentant spécial dépend du "budget" PESC, celui de la délégation du "budget administratif" du SEAE. Et ce n'est pas pareil, pas pareil du tout, arguent les ronchons qui voient une augmentation, déguisée, du budget des délégations. Une explication de texte et une clarification est donc attendue... Précisons que ces deux budgets ne sont en fait que des lignes budgétaires d'un même budget, le budget communautaire, voté par le Parlement européen.

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Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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