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Les structures de gestion de crise de l’UE à la peine

(BRUXELLES2) Le lancement de la mission Soudan aujourd'hui, des missions Eucap Nestor et Niger prochainement peuvent laisser l'impression qu'il y a une grosse structure qui prépare et gère ces missions. Ou à tout le moins qu'elle a été renforcée. Que nenni ! Au contraire.

Malgré les déclarations officielles déclarant que l'Union européenne a un rôle évident à jouer dans les missions civiles de gestion de crise, dans le renforcement de l'Etat de droit, etc. le staff est resté à peu près identique. Environ 70 personnes pour le commandement civil de gestion de crises (CPCC). Pas plus pour recruter, piloter, une dizaine de missions (9 si on prend en compte la fermeture d'EUPM Bosnie) dont la plupart sont en bouleversement, soit parce qu'elles sont refondues profondément (EULEX Kosovo…) soit parce qu'elles démarrent (EUCAP Nestor, EUCAP Niger, EUAVSEC South Sudan). La direction de planification stratégique (CMPD) n'est pas mieux lotie. Dans la réorganisation du service diplomatique européen, aucun nouveau poste n'a vraiment été dégagé pour la gestion de crises. « On peut s'estimer déjà heureux si tous les postes prévus sont déjà remplis » (NB : Ce qui commence à peine à être le cas), ironise un diplomate européen.

Commentaire : On retrouve, ici, l'écart entre les paroles et les actes. Si les représentants des gouvernements et les parlementaires veulent vraiment développer l'Europe de la Défense, autrement que dans les mots, ils devront se pencher sur cette question au moment des discussions budgétaires comme de la réévaluation du fonctionnement du service européen d'action extérieure (SEAE).

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

Une réflexion sur “Les structures de gestion de crise de l’UE à la peine

  • Avec une multiplication du nombre de crises à gérer en parallèle, l’Union Européenne ne pourra pas longtemps faire l’économie d’un renforcement des organes communautaires de gestion de crise ou d’une meilleure coordination et d’un maillage optimisé des instances nationales de gestion de crise.

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